vendredi 10 février 2006

[Archive] Février 2006 : Océano Nox

O combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines Dans ce morne horizon se sont évanouis!
Combien ont disparus, dure et triste fortune!
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Dans l'aveugle océan à jamais enfouis!

Combien de patrons morts avec leurs équipages! L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots!
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée; L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots!



Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues!
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
Oh! Que de vieux parents qui n'avaient plus qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grêve,
Ce qui ne sont pas revenus!

On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
Mêle encor quelques temps vos noms d'ombre couverts
Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
Tandis que vous dormez dans les goémons verts!

On demande:-Où sont-ils? Sont-ils roi dans quelque île?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile?-
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli.

Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur!

Et quand la tombe enfin a fermé leurs paupières,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'éffeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont!

Où sont-ils les marins sombrés dans les nuits noires?
O flots! Que vous savez de lugubres histoires!
Flots profonds redoutés des mères à genoux!
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

Victor Hugo


mercredi 1 février 2006

[Archive] Février 2006 : LamerZ

FUCK BOTS, FUCK BOXTALK HOPE ALL U LAMERS GET BUSTED

SOON I OWN U ALL!!!

Credits to Aleks, sirh0t, nico (pussy licker) and phpbb

Sous ces termes fleuris se cache la sensibilité fragile et au combien subtile d’une personne qui dans un élan spontané d’orgueil tient àdémontrer que LUI est un Hacker, un vrai, un tatoué… Mais rétablissons tout de suite quelques vérités premières.
Il existe en marge de notre société des gens qui se font appeler des Hackers. Surtout, ne les croyez pas, car ils ne sont en rien des pirates informatiques, dont ils n’ont ni les réelles compétences, ni les qualités. Ces gens se croient plus doués que la moyenne parce qu’ils arrivent à mettre HS un forum inoffensif et non sécurisé. Les hackers ne sont pas des experts en incinération de voitures strasbourgeois au QI d’une huître. D’ailleurs, il y a un nom pour ces rebuts de la société : Les Lamers… EN TAULES LES RACAILLES !!!

[Archive] Janvier 2006 : Stabat Mater

SCARLATTI / PERGOLESI :
STABAT MATER, deux chefs d'oeuvres en mirroir.
le 08/04/2006 à 20h30

EGLISE SAINT GUILLAUME 1, rue Ernest Munch 67000 STRASBOURG
Renseignement : 03 88 32 20 13
Tarif normal : 23.80€ / Tarif jeunes : 9.60€

voila, pour ceux qui ne connaissent pas encore ma dévotion pour les Stabat Mater, c'est chose faite... Je n'ai pas encore acheté mon billet, mais cela ne saurait tarder.


Stabat mater dolorosa
juxta Crucem lacrimosa,
dum pendebat Filius.

Cuyus animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.

O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti.

Quae moerebat et dolebat,
Pia Mater cum videbat
Nati poenas incliti.

Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
in tanto supplicio?

Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
dolentem cum Filio?

Pro peccatis suae gentis
vidit Jesum in tormentis
et flagellis subditum.

Vidit suum dulcem natum
moriendo desolatum,
dum emisit spiritum.

Eia Mater, fons amoris,
me sentire vim doloris
fac, ut tecum lugeam.

Fac ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.

Sancta mater, istud agas,
crucifixi fige plagas
cordi meo valide.

Tui nati vulnerati,
tam dignati pro me pati,
poenas mecum divide.

Fac me tecum pie flere,
crucifixo condolere,
donec ego vixero.

Iuxta crucem tecum stare,
et me tibi sociare
in planctu desidero.

Virgo virginum praeclara,
mihi iam non sis amara:
fac me tecum plangere.

Fac ut portem Christi mortem,
passionis fac consortem,
et plagas recolere.

Fac me plagis vulnerari,
fac me cruce inebriari,
et cruore Filii.

Flammis ne urar succensus
per te Virgo, sim defensus
in die judicii

Christe, cum sit hinc exire,
da per matrem me venire
ad palmam victoriae.

Quando corpus morietur,
fac ut animae donetur
Paradisi gloria.