lundi 16 novembre 2009

Millenium, le film

Adapter un livre n’est jamais chose aisée, et adapter un best-seller est d’autant plus ardu que les attentes et les espoirs qui y sont placés sont importants. Ayant adoré la trilogie de Stieg Larson, mes exigences envers la version cinématographique de Niels Arden Oplev étaient élevées, et je dois dire que je n’ai pas été déçu par ce film une seule seconde.

Millenium le filmSynopsis : Mikael Blomkvist est journaliste économique dans le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il décide de prendre de la distance avec sa vie et son métier. Mais Henrik Vanger, grande figure de l'industrie suédoise, fait appel à lui afin d'enquêter sur une disparition non élucidée, celui d'Harriet Vanger, nièce du grand homme et disparue à l'âge de seize ans. Au cours de ses recherches, Blomkvist se rend compte que La famille Vanger semble cacher bien des haines et des secrets.

Dans le cadre de son enquête, le journaliste est amené à rencontrer Lisbeth Salander. La jeune femme de vingt-quatre ans possède un don exceptionnel, celui de découvrir des informations introuvables. Tous deux vont être amenés à se croiser dans une enquête qui va révéler beaucoup plus que ce que chacun aurait pu imaginer...

Allociné

Le choix des acteurs tout d’abord est toujours un point délicat. Lorsqu’on lit, on se fait une image des protagonistes, même moi qui ne suis absolument pas physionomiste. Alors il est vrai que les personnages de Michael Blomkvist ou d’Erika Berger peuvent dérouter, mais cette impression disparait très vite, et par ailleurs, Noomi Rapace campe une Lisbeth Salander si convaincante que l’on plonge totalement dans le film.

Le choix du choix ensuite, car on ne peut reproduire en 2h30 l’intégralité d’un roman aussi complet que Millénium. Et bien ici, ça passe tout seul, les quelques ellipses et passages éclipsés sont astucieusement retirés sans enlever quoi que se soit à l’intrigue. Une aventure omise par ci, une investigation suggérée plutôt que montrée par là, et le tour est joué.


L’ambiance et l’intrigue sont eux aussi au rendez vous, on suit le film comme le roman, chapitre par chapitre, et chaque étapes clef trouve sa place. Bien entendu, ayant lu le livre, je n’ai pas eu le droit au suspens, mais même en sachant ce qui allait se passer, je n’en ai pas moins suivi l’action avec fébrilité.



J’ai pu lire dans les commentaires de nombreux spectateurs un certain rejet face aux scènes de violences et de viol. Pour ce qui est des scènes de violences, elles sont reproduites sans surenchère d’aucune sorte, ce qui leur donne un aspect de réalisme effrayant mais parfaitement approprié. Quand aux scènes de viol, le film nous en épargne beaucoup et suggère pour l’essentiel. Le message passe encore une fois sans en rajouter, mais le film ne pouvait décemment couper un évènement certes révoltant, mais dont le thème se trouve au cœur de la trilogie.

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Bref, un bon film et une très bonne adaptation (et non l’inverse cependant) que je conseille vivement à ceux qui auraient la flemme de lire le livre. Mais je vous préviens : à la fin de ce film, on n’espère qu’une chose, c’est de voir la suite. Mais oh ? Que vois-je ?


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jeudi 22 octobre 2009

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Morigan installe XP depuis une clef USB

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Telle devrait être ma devise, moi qui aime tellement que les choses soient simples tout en faisant toujours en sorte de les compliquer autant que possible.

Ce n’est pas sans lien avec cette habitude d’aimer chercher la petite bête si je n’ai pas produit de note depuis un bon moment : en effet, j’ai consacré une partie substantielle de mon temps ces dernières semaines à me familiariser et à refaire l’installation de mon netbook.

« Quoi ? C’est tout ? » Puis je déjà vous entendre vous esclaffer… Ah mais il y a une astuce : il s’agit d’installer Windows XP et Linux sur le même disque dur du même ordinateur, en tenant compte du fait que le netbook ne dispose pas de lecteurs CD, et que le disque dur (de type SATA avec 500 Go si vous voulez tout savoir) n’est pas supporté de manière native par Windows XP (ou en tout cas pas par la version dont je dispose, laquelle date d’avant le service pack 1) car il s’agit de matériel assez récent.


Donc, premier problème : comment installer Windows XP depuis une clef USB ?


Première étape

Vérifier que l’on dispose d’un ordinateur en mesure de booter depuis une clef USB.
Pour cela, il faut se rendre dans le BIOS (Suppr au démarrage), ou dans le menu BOOT (F11 au démarrage) pour vérifier que l’on puisse démarrer à partir d’une clef USB. Les netbook sont de facture récente, il n’y a donc pas de souci de ce coté, mais ce n’est pas le cas de tous les ordis.

Seconde étape

Créer une clef USB bootable.
Il y a plusieurs méthodes, mais je conseille d’utiliser Win Setup From USB, qui servira encore plus tard. Il faut alors l’installer (car tout le processus nécessite d’avoir au moins un autre ordi à disposition), brancher la clef USB à rendre bootable, et la formater avec l’utilitaire via le menu « Format usb disk ». Une fenêtre s’ouvre, il faut sélectionner la version, ici « XP bootable [ntldr] » puis de cliquer sur « Prepare drive ». La clef est alors formatée, toutes les données contenues dessus sont effacées, etc…

Troisième étape

Créer une clef d’installation de Windows.
Insérer le CD d’installation de Windows, sélectionner le dans la fenêtre principale de Win Setup From USB (le premier rectangle, faut browser), cliquer sur « refresh » au niveau de la clef, histoire de réactualiser tout ça, sélectionnez « removable » puis « GO ». Il est possible qu’il vous dise quelque chose, je sais plus quoi, mais faut juste faire OK machinalement. Si ça interrompt le transfert, faut réinstaller Win Setup From USB, puis vérifier le CD de Windows, puis recommencer.

Quatrième étape

Ajouter manuellement les drivers SATA manquant, et tout autre logiciel et patch intéressant.
La, c’est du copier coller. Il faut mettre les drivers (télécharger) dans le dossier $WIN_NT$.~BT de votre clef nouvellement reconvertie en cd d’installation de Windows. Ainsi, les driver SATA seront installés, ce qui élimine bien des tracas. Après ça, on peut copier ou on veut les drivers du matos, ça peut toujours servir de tout avoir sur un seul et même disque d’installation.

Cinquième étape

Installation de Windows.
C’est parti pour la grande fête. Si ça plante d’emblé, c’est qu’il y a un os, et faut recommencer la procédure. L’installation se lance, il faut s’occuper des partitions. Dans mon cas, 15 Go non formatés (dédiés à linux), et le reste en NTFS formaté normalement. Il faut un peu bidouiller, et prendre son temps. Ya pas de gros risque, le pire qui puisse arriver c’est de lancer une procédure longue qui ne débouche sur rien. Ensuite, continuer l’installation. L’ordi redémarre.

Et la, à chaque coup, il annonce que « hal.dll » manque, ou un truc comme ça. Ce n’est pas un problème de fichier, mais un problème de partition (la dll est là ou elle doit être, la vérité est ailleurs). Il faut donc reprendre la clef sur l’autre ordi, et éditer le Boot.ini (situé à la racine) pour remplacer la ligne :
multi(0)disk(0)rdisk(1)partition(1)\WINDOWS="Second part of XP blabla setup from hd 0 part 1" /FASTDETECT
par :
multi(0)disk(0)rdisk(1)partition(2)\WINDOWS="Second part of XP blabla setup from hd 0 part 1" /FASTDETECT
Après ça, tout se passe pour le mieux.


Si vous trouvez que je ne suis pas très clair, ya d’autres tutos sur le web, notamment celui là : http://www.mncorp.net/NewsTutoriels.php?Id=23
Par ailleurs, je parle là de clef USB, mais vous pouvez faire les mêmes manipulations avec des cartes flash, ou tout périphérique pourvu que votre machine accepte de booter dessus.


Et voilà. Aucune de ces étapes n’est très compliquée, mais elles ne s’inventent pas, et leur agencement est un chemin critique ou chaque étape est une chausse trappe prête à se refermer sur celui qui tente de mener à bien l’installation. La moindre faille oblige à tout reprendre depuis le début. L’informatique est un jeu de patience.
La prochaine fois, je parlerai de mes aventures formidables lors de la résolution du second problème : Faire cohabiter Windows et Linux sur le même disque dur.
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samedi 26 septembre 2009

Ys, Réécriture d'une légende armoricaine

Ys, Réécriture d'une légende armoricaine
Je vous avais promis une note plus longue lorsque mon Mémoire au sujet de la ville d’Ys serait en ligne. C’est chose faite, il est téléchargeable en format Pdf. Mais peut être ne connaissez vous pas l’histoire de la ville d’Ys, dans quel cas je vais vous la conter.


Il y a bien longtemps se dressait dans la baie de Douarnenez la belle et fière cité d’Ys. Construite sous le niveau de la mer, elle narguait les flots, protégée derrière ses digues et ses écluses. Elle avait pour roi un homme juste et bon, connu pour ses conquêtes glorieuses et pour sa piété. On l’appelait Gradlon Meur. Mais si la ville était le joyau du royaume de Cornouaille, le roi chérissait plus encore sa fille unique, la princesse Dahud, aussi belle et redoutable que l’océan auquel elle se donnait chaque soir. C’est grâce à elle que la cité prospérait et embellissait chaque jour d’avantage, car elle commandait à l’océan et au petit peuple.
Mais c’est elle aussi qui, organisant des fêtes toujours plus somptueuse, détournait les habitants des églises, si bien que l’opulence pervertit bientôt la ville. Les gens devinrent méchants, arrogants et cupides à tel point que Saint Corentin, ami et conseiller du roi vint à Ys le mettre en garde contre le courroux divin. Cependant, le roi répugnait à contraindre sa fille, et les habitant n’écoutèrent pas les injonctions de l’homme d’église, aussi, les fêtes et les joutes redoublèrent.
Un beau jour arriva en ville un prince tout de rouge vêtu. Sous sa conduite, les fêtes devinrent terribles et impies, les joutes devinrent sanglantes. Il ravit le cœur de la princesse, et par ruse, s’empara des clefs des digues. Il ouvrit alors les portes de la ville à l’océan déchainé, qui submergea la cité en une nuit de fureur.
Prévenu par l’apparition de Saint Corentin, le roi sella Morvarc’h son cheval enchanté et entreprit de fuir la ville. Tandis qu’il galopait sur les flots, il entendit Dahud qui le suppliait de la sauver, mais dès qu’il la prit en coupe, Morvarc’h commença à s’enfoncer, et bientôt, l’océan menaça de les emporter. Alors, Saint Corentin apparut une fois encore, et dit à Gradlon rejeter sa fille et de la laisser subir le châtiment. Cependant, le roi ne put s’y résoudre. L’homme de Dieu, voyant cela, frappa de sa crosse d’évêque la princesse qui fut engloutie, tandis que Morvarc’h repartait au Gallop vers le rivage.
Il ne reste aujourd’hui que quelques pierres pour témoigner de l’existence de la ville d’Ys. Quelques pierres et une légende. Mais on dit que par temps clair, on peut voir les voutes et les toitures de la ville qui jadis s’élevait fièrement. On dit que parfois, par temps calme, on peut entendre les cloches de la cathédrale d’Ys sonner, car la cité dort sous l’eau, attendant d’être réveillée pour ressurgir. Quand à Dahud, on dit qu’elle s’est changée en sirène et que, parfois, les marins entendent chanter la fille de la mer.
Ma version en vaut une autre, vous pouvez en lire quelques autres ici ; mais souvenez vous que son histoire n’est pas figée, elle est dans le cœur de ceux qui la raconte et la transmettent. Maintenant que vous connaissez l’histoire, peut être vous demandez vous en quoi consiste mon humble travail universitaire ?

Atlantide bretonne pour certains, Sodome armoricaine pour d’autres, ou encore réminiscences du mythe de la Bansíd, la femme de l’autre monde pour les spécialistes des mythes celtiques, la légende de la ville d’Ys a beaucoup évolué au fil des siècles, passant de main en main, chacun tentant de s’approprier la signification de la légende, tirant à soi la couverture, sans jamais véritablement recouvrir ses origines. La submersion de la cité légendaire a inspiré nombre d’œuvres, mystères hagiographiques, récits celtomanes, gwerz et contes folkloriques, ou encore des peintures et pièces de musiques. Les représentations de cette légende sont légion, et varient autant sur le fond que sur la forme.


Ces réécritures passées et à venir, ces couches successives plaçant le récit parfois au cœur de la littérature dans son sens le plus classique, ou au contraire aux frontières de cet art de l’écriture, se faisant tour à tour musique, opéra, tableau ou bande dessinée, se servent de la légende comme d’un catalyseur. Les œuvres qui en résultent sont alors des relectures de cette légende inaltérée au travers de la voix d’un auteur et du tempérament d’une époque ; elles mettent en scène, sous couvert de raconter une légende ancienne, les problématiques contemporaines de la société. Tel auteur y a vu un hymne à la religion et à la nation bretonne, tel autre y voit un moyen de mettre en scène la condition de la femme dans une société androcratique ou encore celle du peuple face au puissant. Le manuscrit devient, par le jeu de son intertextualité et des procédés hypertextuels qui le construisent, une œuvre littéraire à part entière et celui qui le crée, en se gorgeant à la fois de la richesse des hypotextes et de son propre mythe personnel, donne naissance à une nouvelle version. Par ce double acte de création et de transmission, d’écrivant l’auteur devient écrivain, à la fois scripteur et orateur.

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Voilà, vous savez tout de ce qui a occupé mes trois dernières années. Ce travail s’achève, mais pas ma passion pour les mythes, contes et légendes de Bretagne et d’ailleurs. Car il reste dans mes cartons quelques passages coupés au montage, délaissés ou écartés pour conserver la structure du mémoire. Et si ces textes n’ont pas trouvés leur place dans mon manuscrit, il en trouveront une ici. En attendant, j’espère avoir éveillé votre curiosité pour les villes englouties.

Images : Jacques Lamontagne, Barsto, Luminais, Pascal Moguérou et Lifaen.
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mardi 22 septembre 2009

Soutenance effectuée

Ys
Et voilà, j’ai passé ma soutenance avec succès. Mon Mémoire semble avoir été apprécié, puisque l’on m’a décerné un 16, note que je n’aurais jamais pensé atteindre. La soutenance s’est bien passée, et malgré quelques réserves sur quelques points, j’ai reçu un accueil assez favorable. Je n’ai pas été paralysé par des questions pièges, pas plus que par le stress, donc c’est tout bon. Il ne me reste plus qu’à attendre le papier de la fac attestant de ma réussite au Master II.

Je ferais une note plus étendue quand j’aurais mis mon mémoire en ligne, et je terminerai à l’occasion un chapitre que j’ai écarté de la version finale, mais que je voudrais néanmoins finaliser. En attendant, je vais profiter du plaisir d’avoir terminé un travail important pour moi, et jen profite pour remercier tous ceux qui y ont pris part.
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lundi 21 septembre 2009

Stress

Je soutiens demain mon Mémoire de Master II, alors autant vous dire que je suis dans un état de stress toujours plus avancé au fil des minutes qui passent. Oui, je me suis préparé. Oui, tout devrait bien se passer. Oui, s’il y avait un problème, mon directeur m’en aurait sans doute fait part. Et oui, la plupart de ceux qui ont lu mon travail l’ont trouvé intéressant. Il n’en reste pas moins que cette soutenance va clore sept années passées dans l’UFR des lettres. Ce n’est pas rien, donc cela m’affecte.

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Image : vidi
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mercredi 16 septembre 2009

Lionel Tardy (UMP)

Nous avons vu un exemple de député PS qui semble peu soucieux de protéger ses électeurs. Je vous propose maintenant de voir l’inverse : Un député UMP qui ne cache pas quand à lui son hostilité à la loi. Et là, ii ne s’agit pas d’opportunisme ou de démagogie : lui-même patron dans le secteur informatique, il sait quand même un peu de quoi il parle. Et bien il a voté contre, conformément à ses convictions et contre les directives de vote UMP.

Les raisons de son vote son donc idéologiques, techniques et juridiques. Le dossier, il le connait, il a participé à de très nombreuses reprises au débat de l’Hadopi, il a posé de très nombreuses et très pertinentes questions auxquels le gouvernement (que se soit par la bouche de Mme Albanel, de M. Riester, M. Mitterrand ou encore de Mme Alliot-Marie) n’a jamais daigné répondre. En somme, voilà un député qui a fait son boulot et dont les arguments ne sont pas du vent.




Je vous invite à jeter un œil à son Blog, qui est assez intéressant. (Et son lien ou on voit le M. le Ministre de la Culture se vautrer sur l’Hadopi fonctionne)

Image : nosdepute.fr
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Député Jean Michel (PS, sic)

Jean Michel
Au lendemain du vote du volet répressif de l’Hadopi, l’Hadopi 2, je vous fait part de quelques réactions à cette loi, et tout d’abord, celles des pro Hadopi. Il me semble en effet intéressant de décortiquer leurs propos, afin d’en montrer toute l’ineptie.

Je prendrais donc pour exemple le député Jean Michel (PS, sic), qui affirme ainsi :
« J'ai toujours été contre le vol et que des sanctions soient prises contre ceux qui pillent les droits d'auteurs n'est que justice. Il est toute de même inquiétant de voir que dans notre société, il est plus important – liberté fondamentale reconnue par le Conseil Constitutionnel (sic) (pauvre Conseil !) - de pouvoir garder une connexion internet que d'être privé d'eau, d'électricité, coupures pour lesquelles il n'est point besoin de s'adresser au juge. Pauvre société !!!

Je me suis abstenu en première lecture car je considérais et je considère toujours que l'obstruction du Parti Socialiste apparaît déplacée et dérisoire. Il y a autre chose à faire pour s'opposer véritablement à la droite et sur des sujets plus importants.

L'intervention du juge étant maintenant prévue par ordonnance pénale, j'ai décidé d'approuver le texte. »
Source : PC impact

Décortiquons donc :
« J'ai toujours été contre le vol »
Première erreur, le téléchargement illégal est illégal, soit, mais ce n’est pas un vol (c'est-à-dire subtiliser quelque chose à quelqu’un), il s’agit d’une forme de contrefaçon (reproduction du disque), et d'un recel (consécutivement au partage de ladite reproduction), ce qui est très différent techniquement et juridiquement. Il faudrait arrêter d’utiliser des mots pour d’autres. Une foi l’œuvre téléchargée, aucun CD, ni aucun DVD n’a été volé, le manque à gagner est purement théorique d'une part, et fortement controversé, car des études montrent que ceux qui téléchargent sont aussi ceux qui consomment le plus. De plus, il s'agit là (dans l'immense majorité des cas) de contrefaçon à but non lucratif, et dont le cout est nul.

« […] que des sanctions soient prises contre ceux qui pillent les droits d'auteurs n'est que justice. »
Ce qui ne sera pas le cas en fait. La sanction s’abattra sur celui qui n’aura pas « sécurisé » sa connexion. La loi, se basant sur l’adresse IP, ne permet pas d’identifier « ceux qui pillent les droits d’auteurs ». Les procédures techniques permettant de « protéger » l’accès ne sont pas dévoilées, seront obligatoires pour prouver sa bonne foi, et n’ont aucune obligation d’être interopérable. Et je ne parle même pas des failles de sécurités que ces mouchards risquent d’ouvrir.

«Il est toute de même inquiétant de voir que dans notre société, il est plus important – liberté fondamentale reconnue par le Conseil Constitutionnel - de pouvoir garder une connexion internet que d'être privé d'eau, d'électricité, coupures pour lesquelles il n'est point besoin de s'adresser au juge. »
Je passe sur la critique du Conseil Constitutionnel qui à eu l’audace insoutenable de rejeter l’Hadopi1 qui compromettait les libertés fondamentales pour me pencher sur le parallèle à l’eau et à l’électricité. Ceci est une boulette répétée plusieurs fois tout au long des discutions de la loi, et exportée dans les déclarations hors de l’hémicycle. Maître Eolas ayant déjà parlé de cela bien mieux que je ne pourrais le faire, je vous rapporte ses observations faites lors de la remise du prix Busiris à Henri Guaino :
« Comment l'eau et l'electricité arrive-t-elle chez vous ? Seule une personne ayant un jour vécu dans autre chose qu'un appartement de fonction, ce qui disqualifie visiblement M. Guaino, aura la réponse. Par un contrat d'abonnement. Oh ? Comme internet ? Eh ben oui, comme internet.

Que se passe-t-il si on ne paye pas sa facture d'eau ? On vous coupe l'eau. Que se passe-t-il quand on ne paye pas sa facture d'électricité ? On vous coupe l'électricité. Que se passe-t-il quand on ne paye pas sa facture internet ? On vous coupe internet. Admirez la différence de protection. »
Il en découle qu’il n’est pas nécessaire d’aller devant le juge pour couper internet. Pour ce qui est des délits, Maître Eolas dit encore :
« J'ai beau retourner mon journal officiel dans tous les sens, je n'ai pas trouvé de loi prévoyant comme sanction à un comportement illicite la suspension de l'abonnement à l'eau ou à l'électricité. Même pour les coupables de meurtre par noyade ou pire encore ces monstres à sang froid plus proches de la bête que de l'homme qui percent un trou dans leur mur à 8 heures un dimanche. »

Curieux, non ? Il semble que le parallèle à l’électricité et à l’eau ne soit pas heureux que ça en fin de compte…


Mais voyons la suite de ce qu'a a dire monsieur Jean Michel.
« Je me suis abstenu en première lecture car je considérais et je considère toujours que l'obstruction du Parti Socialiste apparaît déplacée et dérisoire. Il y a autre chose à faire pour s'opposer véritablement à la droite et sur des sujets plus importants. »
Ah ? Il est donc déplacé et dérisoire de protéger le citoyen contre les dérives sécuritaristes visant a mettre tout le monde sur écoute, à les priver le plus possible de la défense contradictoire (ordonnance pénale powaa) et à instaurer le principe de présomption de culpabilité (qu’est ce que le délit de « négligence caractérisé » sinon un déni de la présomption d’innocence et un refus du principe comme quoi nul n’est responsable que de son propre fait ?)

« L'intervention du juge étant maintenant prévue par ordonnance pénale, j'ai décidé d'approuver le texte. »
Que le juge intervienne, c’est très bien. Le souci, c’est qu’il le fait à la demande d’une démarche administrative douteuse, sur des preuves douteuses, le tout dans le cadre d’une procédure qui est une exception dans une exception.


Que dire de plus sur cet argumentaire qui montre qu’en dépit de ses opinions (qu’il a parfaitement le droit d’avoir) le dossier n’est, lui, pas maîtrisé le moins du monde par le député. Quand à sa participation au débat parlementaire, elle me rappelle celle de Jack Lang, un autre phénomène qui pour n’avoir jamais essayé de s’informer sur la loi n’en a pas moins trouvé le moyen de l’ouvrir bien grande.
« Pauvre société !!! »
Je ne vous le fait pas dire, M. le député de la 6ème circonscription du Puy-de-Dôme...

image : nosdepute.fr
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« Erreur matérielle mon A, comme disent ceux qui ont un clavier QWERTY. »

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mardi 15 septembre 2009

HADOPI 2 Adopté

HADOPI 2 vient d'être adopté par l'assemblée, voté par 285 contre 225. Pour mémo, elle doit encore faire un tour du côté la commission mixte paritaire, et en tout état de cause, le Conseil Constitutionel devra (à nouveau) se prononcer dessus.

le Gouvernement continue ainsi d'afficher son hostilité et son incompréhension du Net, un média sur lequel il n'ont pas prise - comme le montrent les dérapages réguliers qui font buzz - contrairement aux médias traditionnels.

Par ailleurs, outre la LOPSI (je ne sais pas ou ça en est), l'HADOPI 3 est déjà en cours, avec au programme un accord entre les maisons d'édition pour développer le téléchargement payant et ses alternatives, mais toujours en excluant de la table des discutions les acteurs du net et les artistes. Comme le dit Patrick Bloche, la loi Perdant-Perdant (perdant pour les internautes considérés comme de vulgaires criminels, et perdant pour les artistes qui, je le rappelle, ne gagneront pas un euro) poursuit sa course, sans dévier.

PPo

Je me demande si cet acharnement des gouvernements à protéger une version obsolète du copyright contre les internautes, et sans réfléchir le moins du monde aux alternatives renforcera des groupes politiques comme les Verts ou encore le Parti Pirate en France comme il l'a fait ailleur, je ne peux que le souhaiter, mais en attendant, je vais me pencher sur les moyens de se défendre efficacement contre cette loi inepte.



En lire plus :


En voir plus :


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dimanche 6 septembre 2009

Morigan du matin...

Et voilà, la première semaine de MIDEN est finie. Bah oui, c’est weekend, même si au vu des trucs qu’il me reste à faire pour mon mémoire, ça risqué de ne pas être de tout repos. Mais peu importe. Après les deux récits incroyables mais néanmoins véridiques que je vous ai conté, sans doutes brûlez vous de savoir la suite ? Et bien puisque vous insistez (et quand bien même vous n’insisteriez point, je m’en cogne) je m’en vais vous narrer la suite de ma semaine.



Le second jour commença fort bien, puisque je profitais de l’absence d’un professeur pour me faire une grasse matinée, pensant au second groupe qui n’avait pas ma chance, puis, après avoir profité un bon moment de la salle de bain afin d’entretenir ma chevelure (dont la longueur commence à devenir gênante, les raccourcir de 10cm leur feraient du bien), je repartais pour le MIDEN. Arrivé là bas, toujours pas de liste de répartition (quelle surprise). Tant pis, je me dirige vers la salle d’info.


Alors que nous patientions tranquillement devant la salle qui nous était allouée en discutant de choses et d’autres se présenta un homme barbu et chevelu, grand et dégingandé qui s’avéra être notre professeur d’informatique. Le cours se déroula alors tranquillement, sans grande surprise pour moi, car le HTML brute ne parvient guère à m’impressionner. Néanmoins, l’histoire du net étant intéressante, je jugeais le cours plutôt sympathique. En revanche, le prof nous annonçât qu’en raison d’absences, il poserait un cours le lendemain matin à 8h15 en prévision de ces indisponibilités. Pas de grasse matinée. (Et par ailleurs, nos emplois du temps sont en constants mouvement.)



Le second cours, axé bibliothèque et fonction publique fut l’occasion d’une chose que l’on ne m’avait pas sortie depuis longtemps : le coup du contrôle des connaissances dès le premier cours, sous la forme d’un sujet de dissertation pour lequel il fallait produire l’introduction rédigée, le plan synthétique, et la conclusion. Et pas pour le cours suivant, non, pour la fin de l’heure. Après un moment de flottement pendant lequel tout le monde se regarda étonné et incrédule, nous nous lançâmes à l’assaut du sujet :
« Comment la prise en compte des demandes de l’usager modifie-t-elle aujourd’hui le métier de bibliothécaire ? »
Le fonctionnement d’une dissertation étant similaire et ayant été mainte fois mis en pratique, très vite je reprenais mes marque, cependant une chose m’agaçait. Prodigieusement. Et de plus en plus au fil de la rédaction : en bon universitaire, je suis habitué à travailler dans un silence de mort que seul le grattement de la plume et du stylo sur la feuille viennent agrémenter. Là, impossible d’avoir ne serait-ce que deux minutes de calme ou de silence, car un flot ininterrompu de babillages divers parcouraient la salle. Désagréable. Ainsi se termina le second jour au MIDEN.



La matinée du samedi, troisième jour, réservait au groupe LM1 dont j’ai le privilège tout relatif de faire parti une déplaisante surprise. Arrivé devant la salle, pas de prof d’informatique. Au bout d’une heure, toujours personne. Aucune explication, rien, nada. Et évidement, le secrétariat est toujours fermé le samedi. J’ajoute qu’étant les seuls à avoir fait nos rentrée, l’IUT était absolument vide… Nous faire venir exprès un samedi matin, et ne pas se pointer, c’est du foutage de gueule pur et simple.


Le second cours, orienté entreprise, fut intéressant, et l’intervenante qui avait entre autres mérite celui d’être présente à contrario d’un certain professeur (lequel de plus semble réputé pour ce genre de plan foireux) nous fit un cours dynamique sur les mots clefs « organisation » et « changement ». Cours qui me fait penser que ertaines grandes entreprises feraient bien de revoir leurs notions de bases.


Sic est (ainsi) se termina la première semaine de Morigan au MIDEN.
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samedi 5 septembre 2009

Morigan au MIDEN

Suite à mon épique inscription que je décrivais avec moult détails et force rebondissements, il me semble approprié de vous esbaudir à propos de ma non moins captivante rentrée au MIDEN, dont les péripéties ne manqueront point, à n'en pas douter, de piquer votre intérêt.


Or donc, je vous narrais tantôt la difficulté qu’il y a à obtenir le « pass campus », symbole de mon appartenance à la corporation estudiantine, mais je ne vous ai encore rien dit de ces stupéfiantes facultés ! Car non contente d’exhiber fièrement mon avenant portrait, ainsi que mon numéro d’étudiant, la nouvelle carte fait également office d’aumônière grâce à une puce moneo (dont je n’ai pas usage), de carte de photocopie et de restaurant universitaire. Mais elle sert aussi, et c’est la fonction qui m’intéresses le plus, de titre de transport se substituant avantageusement au badgeo.


Oui, mais voilà, pour utiliser cette fonction, il faut se rendre à un guichet de la CTS afin d’en faire l’activation, mais aussi pour s’acquitter du prix de l’abonnement associé. Dans mon cas, l’abonnement étudiant. Je décidais donc de profiter de mon jour de rentrée, le 3 septembre, pour me rendre un peu avant 9h à l’Agora des étudiants, où l’on trouve généralement un guichet. Las, celui-ci n’ouvrait qu’à 9h30, or, il me fallait absolument être dans un autre campus à 10h, le temps risquait donc de me manquer.


N’ayant rien de mieux à faire des vingt minutes dont je disposais, je remplissais les fastidieux formulaires nécessaires à l’activation dudit titre, tout en surveillant l’heure, prêt à partir passé ce délai, et guettant de l’œil la venue de la préposée. Elle finit par arriver, et me signala que j’étais là trop tôt. Ma patience fut alors récompensée, car, ayant fini d’organiser son plan de travail, et se trouvant alors probablement désœuvrée, elle se proposa aimablement de s’occuper de mon titre avant même l’ouverture, ce qui me permi d’être dans les temps.





Fièrement muni de ma carte, je me rendais alors à mon lieu d’étude, le campus d’Illkirch, et me rendais au lieu dit, où je retrouvais Mymy avec une certaine satisfaction. Les deux heures qui suivirent furent ni plus ni moins que la présentation de la formation MIDEN, ainsi que la liste nominative du personnel IUT Info-Com à qui nous adresser dans diverses situations.


La pause repas fut l’occasion de constater trois choses. Tout d’abord, que le campus pass (ou inversement, je sais plus) ne fonctionnait pas « encore » comme carte RU. Impossible de la charger, et à fortiori de l’utiliser. Ensuite, que les prix avaient dramatiquement augmenté, et enfin, que la nourriture y était toujours aussi fade.


Le reprise nous réservait une surprise déplaisante : notre promotion était censée être scindée en deux groupes, lesquels étaient censé être prédéterminés et affichés sur le tableau de l’information. Pas le moindre petit morceau, d’affiche ou de panonceau. C’est au débotté que l’on nous départagea, ce qui me mena en cours de SIC (quand on a fait lettres, cette notation est amusante) qui signifie Science de l’Information et de la Communication, et dont le contenu, pour intéressant qu’il soit me semble encore bien vague. Par ailleurs, le professeur nous annonça qu’étant indisponible, le cours du lendemain matin était annulé. Grasse matinée en perspective.


Sic est (c’est ainsi) que se clôtura le premier jour au MIDEN de Morigan.
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vendredi 4 septembre 2009

Pour une mise à jour du copyright



La vidéo parle d’elle-même, si vous avez le temps, regardez la, c’est très instructif.
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jeudi 3 septembre 2009

Morigan à l'IUT

Ayant envoyé la version bêta 5 de mon Mémoire de Master à mon directeur et doyen, j’ai deux minutes pour souffler, et notamment vous faire part, que cela vous plaise ou non, des derniers rebondissements fantabuleux et intéressantesques de mon cursus universitaire.


InfocomMais remontons de quelques jours dans le temps.
Le 31 août, alors que je m’échinais à rédiger une conclusion, (exercice que j’ai toujours trouvé pénible étant donné qu’arrivé à ce stade, j’ai dit tous ce que j’avais à dire et ne trouve guère d’intérêt à le répéter ou à ouvrir la réflexion… bref) Mymy m’a annoncé une grave nouvelle : les inscriptions à l’IUT seraient encore pire qu’à feu l’UMB… Si !


C’est donc avec une certaine appréhension mêlée de résignation que je me présentais le lendemain (et donc le premier septembre pour ceusse qui auraient suivi) dans le hall du campus, afin de déposer les papiers demandés. Curieusement, je trouvais l’ambiance plutôt détendue, presque agréable. Première file d’attente, seconde, troisième, aucun nuage à l’horizon, du moins jusqu'à ce que je m’en aille chercher l’ultime pièce du dossier : la carte étudiant.


Mais voilà, serveur en panne, nouveau système hors service, résultat des courses, je vais alors attendre deux heures dans un couloir (armé fort heureusement d'un bon bouquin amené pour l'occasion) qu’une solution autre que le report de l’acquisition du morceau de plastique se présente. Et elle finit par survenir : la préposée aux cartes étudiant nous informe que ça ne marche toujours pas, mais qu’au campus central, il semble que cela fonctionne, et que nous pouvons donc tenter là bas. Je me dirige donc vers l’ULP, lorgnant l’heure avec appréhension, car, second bonheur, j’avais ambitionné de passer voir mon directeur afin d’obtenir son avis sur les corrections à apporter à mon mémoire. Je me retrouve donc dans un bâtiment devant lequel je suis passé cent fois, mais dont je ne connais rien, à chercher la scolarité.


Je la trouve, et étonnamment, on me confie rapidement l’objet de ma quête, et je me dirige alors vers la sortie, avec la satisfaction d’avoir encore le temps de passer à l’UFR des lettres. Las, j’entends alors de lourds pas derrière moi. C’est l’un des préposés qui court après moi : il n’a pas validé ma carte, celle-ci est donc inutilisable en l'état, il faut refaire la carte. Retour au bureau de la scolarité, pour réimprimer la carte, avec succès cette fois ci.


Résultat, trois heures pour obtenir l'objet, ce qui ne devrait en principe pas prendre plus d’une demi heure en comptant large, mais j’ai ma carte, ainsi que ma carte culture, et j’ai même pu aller voir mon directeur. Finalement, cette inscription fut chaotique, mais n’est pas, et de loin, la pire que la fac m’ait fait endurer.
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dimanche 30 août 2009

Longue vie à Google Books !

Je comptais rédiger aujourd’hui la conclusion de mon mémoire, afin de clore une première version complète, mais voilà, l’inspiration est chose capricieuse.

Google Books LogoJe vais donc rebondir sur la question de la numérisation des œuvres de la BNF par Google, un sujet qui trotte mollement dans l’actualité et sur lequel je compte bien vous dire quel est mon avis. Après tout, j’ai un blog, et il sert à ça.

Si vous n’êtes pas au courant de cette polémique, je vous invite à écouter cette courte mais très instructive chronique de Jérôme Colombain.

google-books
Chronique issue de France info of course


Adonc, le marché, c’est que Google scanne les bouquins, laisse ensuite les livres et l’exemplaire scanné à la BNF, mais s’en garder une copie ainsi que l’exclusivité de l’indexation desdites copies sur le net. Le tout, au frais du géant américain. Cela semble équitable, car ainsi les ouvrages sont numérisés et disponibles, tandis que de son coté, Google rentre dans ses frais en jouissant de sa popularité.


Mais voilà, certains esprits chagrins font remarquer que le géant américain a le défaut d’être un géant en situation de monopole d’une part, et d’être américain d’autre part. Dès lors, le laisser numériser la culture française serait livrer cette culture en pâture au modèle américain. En outre, ce sagouin de Google entend se faire de l’argent sur le dos de la culture française par le biais de la pub. Et enfin, ces fichiers sont certes gratuits, mais pas libres, ainsi Google peut décider à tout moment de monétiser son système.


On ne pourra guère me taxer de faire l’apologie des monopoles, ni du capitalisme barbare et encore mois d’être un pro-américain invétéré. Cependant, avant de crier au loup, je voudrais faire remarquer que pour ma part, je trouve les services rendus par Google en général, et de Google books en particulier sont irréprochables. Les livres sont disponibles, consultables en lignes et téléchargeables gratuitement. Ils sont lisibles, bien présentés, d’un poids raisonnable. Pour moi, modeste étudiant en littérature qui suis en train de terminer mon mémoire, Google books est une bénédiction des dieux. J’ai par le biais de ses services gratuits accès à nombre de livres, et en tant que lettreux, je ne peux souhaiter qu’une seule chose : que d’ici à un avenir proche, TOUS les livres soient disponibles de cette manière.


Quelque soient les réserves idéologiques, nationalistes ou autres que l’on puisse émettre, les services de Google Books en ce qui concerne la numérisation, l’indexation et la diffusion des versions numériques sont tout simplement les meilleurs, les plus performants, les plus pertinents, et ce à des kilomètre devant n’importe lequel de ses concurrent.



Mais je vais tout de même reprendre les critiques qui sont formulées. Tout d’abord, l’argument du vol de la littérature française au français pour la livrer en pâture au modèle américain est juste stupide et digne des discours pro hadopi (oui, nous sommes dans le même débat avec des dinosaures qui n’arrivent pas à se faire à l’idée de la dématérialisation des œuvres, qu’elles soient musicales, cinématographiques, ou ici, littéraires.)
  • Car, premier point, les œuvres ne vont pas bouger de là ou elles sont. Google va juste garder certains droits sur les copies qu’il en aura faites et qu’il aura mises en ligne.
  • Second point qui découle du premier, la BNF est libre de faire ses propres copies numériques si ça lui chante.
  • Troisième point, ça va peut être jeter la culture en pâture au géant américain, mais lui au moins a la délicatesse d’en faire profiter tout le monde, parce que les ouvrages qui sont à la BNF, et bah ils y restent, et finalement, ne profitent pas à grand monde.




Ensuite vient la critique du choix d’une entreprise privée américaine qui, de plus garde des droits sur les copies qu’il diffuse, de sorte qu’il puisse à tout moment décider de verrouiller les contenus.
  • Tout d’abord, premier point, même en faisant le chauvin, je ne vois pas quelle entreprise privée française aurait les reins suffisamment solides pour faire ce que Google s’apprête à faire, avec la même efficacité, et surtout, sans en défalquer le coût sur les usagers. Quand à une la version publique, Gallica, elle est bien gentille, mais on est loin du service Google, tant en ergonomie qu’en qualité des ouvrages, et ne parlons même pas du volume.
  • Deuxièmement, Que Google garde de droits sur ces copies, c’est bien la moindre des choses, puisque Google assumera seul la dépense, contrairement à la numérisation par la BNF qui est payée par tous.
  • Enfin, troisièmement, la question du verrouillage de contenu, et de la monétisation des œuvres française, est effectivement une possibilité, mais dont la probabilité est bien faible : Google gagne de l’argent par les publicités associées à ses pages. L’entreprise à donc tout intérêt à voir le plus de gens possible débouler sur ses sites, quitte à fournir des services onéreux à court terme, et à contrario tout à perdre à les faire fuir en leur demandant de payer. J’ajouterai que les concurrents de Google n’attendent que ce genre de faux pas de la part du géant pour le tacler.



Je finirais par faire remarquer que Jean-Noël Jeanneney, l’ancien président de la Bibliothèque Nationale de France à beau raller, les alternatives sont inexistantes ou négligeables, et que la ligue des opposants à Google, Microsoft, Yahoo et Amazon ne sont ni des entreprises à but non lucratifs, ni connu pour leur humanisme, et ne sont en fait que des concurrents qui ont loupé le coche, et qui voudraient bien faire trébucher un service qui fonctionne trop bien pour eux. Cela ne me réjouis pas de voir Google avoir peu à peu tout l’internet entre ses mains, mais comme pour le moment il n’y a pas lieux de se plaindre de ses services, je préfère une mise à disposition totale des œuvres que le piétinement de bibliothécaires sectaires. En outre, quand bien même Google s'amuserait à vérouiller les oeuvres, il ne faudrait pas bien longtemps pour que les copies circulent librement sur le net.


Il y avait les tablettes d’argiles, il y a eu les papyrus, le parchemin, les moines-copistes, Gutenberg et voici la lecture en ligne... longue vie à la lecture, et longue vie à Google Books.
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dimanche 16 août 2009

Il y a du suppl-ys dans la passion

Je n'ai pas tellement le temps de réfléchir à des post très constructifs étant donné que je suis en train de boucler mon Mémoire de Master II : Ys, Réécritures d'une Légende Armoricaine. Néanmoins, comme Lifaen m'a concocté un nouveau fond d'écran, j'en profite pour vous en faire profiter.

xxxHolic >> Ys

Vous noterez peut être, sinon je vous le dis, que ce n'est pas totalement hors sujet, puisque le logo figurant en plein milieu d'un fond d'écran que j'ai déjà utilisé par ailleurs, n'est autres que le sigle que j'ai commandé à Lifaen pour illustrer la légende. Un "Y" et un "s" fusionnés et cerclés.

Voilà, voilà. Bon, j'ai pas fini de bosser, donc j'y retourne.
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samedi 18 juillet 2009

caturday



Chronique entendue sur france info, au réveil...
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dimanche 12 juillet 2009

Darwin et la conjuration des imbéciles

Je reviens de vacances, et pensait ainsi vous en faire un petit récit ponctué de photos et tout le toutim, mais voilà, ce n’est pas trop mon truc, et en plus il y a une chose bien plus intéressante et autrement préoccupante provoquant une chez moi une inquiétude proche de la panique.

Charles Darwin. Ce nom vous évoque sans doute quelque chose, et, je l’espère, la théorie de l’évolution également. Mais si, vous savez, l’homme descend du singe, tout ça. Si ça ne vous dit strictement rien, sachez non seulement que vous avez une dramatique lacune, mais qu’en plus vous augmentez mon niveau d’inquiétude.

Voici le problème. De plus en plus de gens contestent la théorie de l’évolution. Créationnistes, musulmans obscurantistes, chrétiens fondamentalistes et autres croyants extrémistes (je mets tout ça dans le même paquet, pour moi, c’est du pareil au même) mais aussi des gens ignares qui n'ont pas les ressources intellectuelles suffisante pour vérifier les informations qui croupissent dans leurs esprit lents, où pire qui ont la flemme d'en faire l'effort. De plus, ces gens fanatiques ne se contentent pas d'avoir de drôles d'idées, ils oeuvrent à contaminer les esprits influençables des naïfs et des écoliers avec leurs dogmes nauséabonds. Pire, les plus actifs d'entres eux diffusent à grand frais des ouvrages contestant la théorie de l’évolution, et s’étendent sur le net avec ce genre de vidéos (très « instructive », surtout si on examine les intervenants à la loupe) ou ce genre de sites pour convertir toujours plus de gens à leur triste cause.

intelligent designJ’étais tombé sur cet article de Sciences et Avenir dans le numéro 744 datant de février 2009, p.8 s’intitulant sinistrement « Darwin et l'évolution contestés à l'école ». L’article, témoignage troublant tant de la stupidité rampante que de l’ineptie de certains programmes scolaires m’avait déjà secoué. Et bien rebelote avec cette fois si un autre petit article dans le numéro 748 daté de juillet 2009 et intitulé cette fois ci « Un tiers des étudiants méconnaissent la théorie de Darwin », article qui démontre que cette inculture ne se cantonne pas aux écoles, collèges et lycées, mais perdurent dans les universités, voir même dans les facultés de biologie. Je ne sais pas si vous mesurez l’ampleur du désastre. C’est un peu comme si un étudiant en lettres n’avait jamais rien lu ni écrit de sa vie, ou qu’un étudiant en maths ne connaissait rien aux identités remarquables et aux théorèmes.

Qu’aujourd’hui, en 2009, et dans notre pays à priori civilisés, censément laïque et où une bonne tranche de la population est passé par une scolarisation substantielle, je trouve ces chiffres catastrophiques. Savoir qu’une partie importante de la population universitaire est aussi inculte que notre inepte de président me laisse sans voix et absolument bouleversé.



Je ne dis pas que les gens doivent abandonner leurs croyances loin de là. Chacun est libre de penser et croire ce qu’il veut, de toute façon, la science ne s’occupe pas de la croyance, mais de faits vérifiables et de théories. Il reste suffisamment de choses non vérifiables et non vérifiées pour que toutes sortes de croyances trouvent leur bonheur. Je ne dis pas non plus qu’il ne faut se dispenser de remettre les théories scientifiques en question, puisque c’est justement un fondement de la science que de se remettre sans cesse en question. Contrairement aux religions et sectes, la science n’énonce pas de dogme. Ce que je dis en revanche, c’est que perturber le bon déroulement de l’enseignement de la SVT, ou d’ailleurs de n’importe quelle science est une activité ignoble. Les gens qui récusent les sciences devrait s’en voir interdire tous ses bienfaits, juste pour voir : plus de soins médicaux, plus d’appareillage, plus rien de technologique puisqu’après tout rien de tout cela n’aurait existé si comme ces crétins dégénérés on avait continué à fustiger les théories scientifiques et à brûler leurs auteurs !

Mais je m’égare tant la fureur m’étreint. En attendant, je vous invite à lire ces articles :____________________

mercredi 24 juin 2009

La trilogie de Stieg Larson

Millénium
Cela fait un moment que je n’ai pas fait mention de mes lectures, je vais donc y remédier en vous parlant de Millénium, dont vous avez sans doute entendu parlé, soit que vous l’ayez lu, que vous soyez allé flâner au cinéma ou son adaptation passe à l’écran, ou encore que vous ayez mis le nez dans une librairie ou les classieux tomes en noir et rouge ne manquent pas d’êtres exhibés.

En France comme ailleurs surement, les livres a succès sont suspect, de sortes qu’il serait sans doute de bon ton de critiquer Millénium, dont je viens de terminer les trois tomes. Je n’en ferai rien tant j’ai passé grand moment de lecture en compagnie des très nombreux protagonistes qui anime ce triptyque.


Tout d’abord, la première chose qui frappe lorsqu’on se saisit du livre, en tant qu’objet, c’est la présentation sobre et imposante en noir et rouge, avec le macaron central figurant successivement Mercredi (de la famille Adams) puis des illustrations de John John Jesse. La première impression étant déterminante, tout lecteur qui commence par le premier tome sera alors hanté par le visage fermé et énigmatique de la jeune fille autant que par le titre « les hommes qui n’aimaient pas les femmes »


Dans leurs formes, les trois ouvrages optent pour une narration à multiples point de vue, mettant chapitre après chapitre le lecteur dans la peau des divers protagonistes, y compris dans celles des « méchants » ou de personnages très secondaires donnant un effet de narration à la fois interne, puisqu’on a alors accès aux réflexions de ces personnages, et externes, puisqu’ils se posent alors en observateurs. Pour ce qui est de la structure, si le premier tome est clos sur lui-même et peut donc être lu à part, voir même ultérieurement ou intercalé entre les deux autres, les tomes deux et trois forment quand à eux un même trait scénaristique découpé en deux mouvements. Il convient donc de les lire consécutivement.


Les intrigues en elles mêmes, riches en retournements de situations, et largement exposés sont longuement introduites, le scénario prend amplement son temps pour se poser et pour dépeindre les différent protagonistes, mais sans que le rythme n’en pâtisse le moins du monde. Le lecteur est très vite entrainé par les évènements dont les tableaux se succèdent avec beaucoup de naturel.


Enfin, on peut noter l’importance des exergues, présentes dans les trois œuvres au début de chaque partie qui composent les romans, sachant que chacun des trois tomes se divise en quartes parties. Dans le premier, il s’agit de statistiques et de données sur la maltraitance des femmes. Dans le second, ils parlent d’équations et d’identités remarquables. Dans le troisième ce sont des articles sur les femmes combattantes au cours de l’histoire. Ces exergues associés aux titres des ouvrages créent une trame sur lequel les œuvres viennent se poser.

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Tome I : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes

« Ancien rédacteur de Millenium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. »

Premier mouvement de la trilogie, le roman surprend par son titre énigmatique, et par son rythme. L’auteur prend son temps pour bien poser le cadre de son récit et pour introduire ses protagonistes avec force détails sans jamais lasser le lecteur. L’intrigue, sur fond de scandale financier est une enquête sur la famille Vanger, avec en filigrane ce titre qui se révèle être l’un des moteurs de l’écriture de Stieg Larson : la condition de la femme dans la société. Le suspens est souvent au rendez vous, les renversements de situations nombreux, le tout servi par un scénario qui tient le lecteur en haleine de bout en bout.

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Tome II : La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

« Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millenium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millenium.... »

Les affaires Vanger et Wenerström sont terminées, et c’est avec plaisir que le lecteur retrouve ou découvrent (pour ceux qui n’ont pas lu le tome I) Lisbeth Salander et l’équipe du Millénium. Encore une fois, Stieg Larson prend son temps pour poser la situation initiale, la ponctuant de diverses péripétie pour en arriver à une enquête qui court sur les tomes deux et trois. Encore plus prenant que le précédent, ce second opus ne laisse pas souffler le lecteur deux minutes, le menant de révélation en révélation au travers d’une investigation qui soulève doucement le couvercle sur une affaire des plus sinistres.

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Tome III : La reine dans le palais des courants d’air

Que les lecteurs des deux premiers tomes de la trilogie Millénium ne lisent pas les lignes qui suivent s'ils préfèrent découvrir par eux-mêmes ce troisième volume d'une série rapidement devenue culte.
« Le lecteur du deuxième tome l'espérait, son rêve est exaucé : Lisbeth n'est pas morte. Ce n'est cependant pas une raison pour crier victoire : Lisbeth, très mal en point, va rester coincée des semaines à l'hôpital, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elle diverses accusations qui la font placer en isolement par la police. Un ennui de taille : son père, qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle... Il n'existe, par ailleurs, aucune raison pour que cessent les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté. Pour rester cachés, ces gens de l'ombre auront sans doute intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui savent. Côté forces du bien. on peut compter sur Mikael Blomkvist, qui, d'une part, aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et, d'autre part, commence à concocter un beau scoop sur des secrets d'Etat qui pourraient, par la même occasion, blanchir à jamais Lisbeth. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédactrice en chef d'une publication concurrente. »

Suite immédiate du tome II, le roman ne s’embarrasse pas d’une grande introduction pour démarrer in medias res. Lisbeth est dans un état critique, Mikael est retenu par l’incompétence policière, et en face, l’ennemi a pris la pleine conscience de l’étendu du problème que posent ces deux trublions et commencent à se mettre en mouvement. Le troisième tome fait du deuxième tome une introduction à la poursuite de l’enquête toujours plus profond dans des secrets que certains seraient prêt a tout pour protéger.

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Pour conclure, je dirai que ces romans sont de ceux qu’on n’oublie pas, bien construits, bien écrit, j’en conseille la lecture a tout ceux qui aime les romans policiers, et je laisse a d’autre le soin de commenter ces quelques défauts puisqu’ils ne m’ont pas empêcher de passer de formidables heures de lecture.

En lire plus :____________________

samedi 13 juin 2009

Contrôle des arrêts maladie

C'est pour un contrôle médical !
On essaie de nous faire avaler des choses formidables. les français doivent "pouvoir" travailler pendant leurs congé parentaux, ils doivent "pouvoir" faire plein d'heures sup, ils doivent "pouvoir" travailler le dimanche, et bientôt, grâce à Eric Woerth, ils "devront" travailler, même malades.

Bah oui, on essaie de nous faire croire que ce sont les méchants tire au flanc qui plombent la sécu (je regarderai plutot du coté des pléthoriques médocs inutiles mais remboursés, ainsi que du coté des cures gratuites) et que 10% (!!!) des arrêts maladies sont bidons.

Et bien je vous propose un reportage sur la question, il est signé Là bas si j'y suis, et vous verrez que les contrôles médicaux sont déjà une (triste) réalité. Sauf que faire en sorte "d'étendre" les contrôles, cela signifie aussi voir surtout restreindre encore le domaine du privé, en autorisant ces médecins-policiers à faire irruption chez soi. Mais une fois encore, plutôt que de chercher des solutions, le gouvernement privilégie la répression. Il faut croire que les français aiment ça.

C'est pour un contrôle médical !

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mercredi 10 juin 2009

HADOPI RIP LOL


Image : Quadrature du Net. Son : France info


Le conseil constitutionnel a réaffirmer que la présomption d'innocence et la liberté d'expression ne pouvaient être bafoués. En somme il a fait son boulot. Alors c'est une victoire, mais c'est quand même inquiétant d'être obligé de passer par la case CC pour empêcher l'UMP de faire n'importe quoi. Par ailleurs, il faut rester vigilant : la LOPPSI est en marche (avec comme pour l'HADOPI un manteau de respectabilité couvrant toute sortes de censure et oblitérations de la liberté d'expression) et le gouvernement nous promet une nouvelle loi en accord avec la décision des sages...
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