jeudi 18 décembre 2008

Vous avez deux heures


L’histoire littéraire
contestataire et contestée : auxquels principes de la rhétorique s’oppose t’elle précisément pour se constituer ? Quels principes contestera à son tour la Nouvelle Critique dans les méthodes de l’histoire littéraire ?
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lundi 8 décembre 2008

White Town - Your Woman

Ça fait un moment que je n’ai pas fait de post musical, mais je vais aujourd’hui vous faire remonter un peu dans le temps. En 1997. Pourquoi ? Et bien pour moi comme pour vous j’imagine, il y a des musiques qui marquent. C’est le cas pour Your Woman de White Town, sorti en 1997 et qui passait alors sur toutes les ondes. Cette musique dont je n’avais pas oublié une note, j’en avais pourtant oublié le titre ainsi que le nom de son auteur, et c’est tout à fait par hasard, alors que je buvais une bière en compagnie de Sandro au Bartholdi que j’ai pu voir le clip, et donc noter la référence.


Cet ovni créé par Jyoti Mishra, unique membre de son groupe est rapidement devenu un tube détonant dans le paysage musical de 1997. Il y a plusieurs reprises de moindre qualité de ce titre (vous pouvez aller faire un tour sur Deezer) par contre, le sample employé dans Your Woman provient de My woman, mélodie créée en 1932 par Lew Stone & Al Bowlly, d’où peut être le style daté du clip.


Voilà, bonne écoute les gens.
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mardi 2 décembre 2008

Nous vivons aujourd’hui dans un pays magnifique...

Ce qui s’est passé le 17 novembre commence à peine à se faire entendre, mais cela m’avait déjà scandalisé quand j’en avais entendu parler lors de l’émission Là bas si j’y suis (dernier espace de vérité dans le paysage médiatique ce me semble) du 18 novembre : le comportement inadmissible de flics dans un établissement scolaire. On en parle aujourd’hui, mais combien d’établissements ont été visités par ces gens qui loin de se présenter en défenseur du citoyens ne sont que des brutes protégées derrière le bouclier froid de la loi.

Opération antidrogue
En lire plus dans le libé, le nouvel Obs, La Dépèche ou encore Rue89. Et puis une vidéo.

Mais que dire quand toute une frange de la population bêlante tondue et contente se prononce pour cette ordre qu’on nous impose ? Et je ne parle pas là des autres, j’en ai une bonne proportion dans ma propre famille, de ces gens qui ne se rendront compte de ce qui se passe que le jour ou le gendarme s’en prendra a eux ou à leur famille, et ou il ne trouveront plus personne pour les défendre. Alors à quand les tasers dans les garderies pour corriger dès le plus jeune age les comportements à risques ?

Nous savions ce qui se passerait si l’autre fumier était élu. On nous disait que l’on exagérait, on nous disait qu’on allait trop loin dans les comparaisons peu flatteuses avec un autre despote de petite taille, mais aujourd’hui, je trouve qu’il devient difficile de ne pas gagner de point Godwin en parlant de chacun des actes de notre gouvernement.

Education

LaicitéFaire venir les flics stupides dans les établissements d’éducation n’est pas la seule ineptie du gouvernement, puisqu’ils veulent par ailleurs privatiser l’éducation (n’écarquillez pas les yeux comme ça, c’est véridique) et qu’ils proclament des choses anti républicaines comme « Dans la transmission des valeurs et de l'apprentissage entre le bien et le mal, jamais l'instituteur ne pourra remplacer le curé ou le pasteur. »

On a entendu des gens furieux que les profs se mettent en grève, mais savent ils bien ces gens là que ce coup ci les profs ne manifestent pas pour eux, des profs il en faudra toujours un minimum (du moins je l’espère,) mais pour défendre le droit à l’éducation gratuite pour tous ?

Santé

MEDIVERIFJe n’épiloguerais pas sur la décision bien rétrograde consistant à refuser de légaliser l’euthanasie, avec un gouvernement con-servateur comme le notre, on ne pouvait rien espérer d’autre. Mais il faut remarquer par ailleurs que l’on privatise aussi la santé. La santé doit devenir rentable, ce qui est une ineptie. Veut-on un système de santé à l’américaine où si tu n’as pas de fric tu es bon pour crever dans des conditions déplorables ? Notre système de couverture santé est exemplaire et doit le rester, mais pour cela, il faut y mettre le prix sans attendre de rentabilité. Une chose que la haute finance n’est sans doute pas en mesure de comprendre. Et que dire de confier les décisions médicales des hôpitaux psychiatriques aux préfets ? Quelle légitimité un politicien a t’il pour juger ce genre de choses ? De combien de siècles en arrières devons nous reculer ?

Code du travail

Du travail le dimanche « volontaire » au travail jusqu’à 70 ans, en passant par la culpabilisation systématique des travailleurs soupçonnés d’absentéisme en cas de souci médical (Bonjour, c’est pour un contrôle médical), le MEDEF n’aura sans doute jamais eu autant de raison d’être satisfait en si peu de temps. Et puis les grèves vous avez remarqué comment on tente de dénigrer, de grignoter et d’amputer le droit de grève ? N’est ce pas un bel indicateur ? Notre Omni cède à tous les lobbys, et ne recule devant rien pour aider les grands patrons. Loué soit l’omni. Et vue le peu de réactivité des dinosaures de gauches, on en est réduit à compter sur les conservateur de l’UMP qui ont encore pour certain le respect pour les valeurs républicaines pour faire obstacle à leurs confrères libéraux.

La destruction des entreprises est partout, le plan de renflouement des banques ne les a en rien incité à permettre des crédits qui font aujourd’hui défaut a de très nombreuses entreprises de petite tailles qui sont soit menacée soit en faillite. La fonction publique n’est pas mieux de son côté, puisque les réformes qui passent les unes après les autres rognent la sécurité de l’emploi qui y était assujetti et qui justifiait le salaire réduit qui allait avec. Mais si la sécurité de l’emploi n’est plus garantie, les salaires, eux, n’ont pas bougé.

Recherche

Nouveau logo CNRS ... Pour le coup, c’est un point qui passe totalement inaperçu. Personne n’en parle dans la presse, personne ne semble s’en soucier, et pourtant, malgré les belles paroles de l’omni qui affirme donner la priorité (sic) à la recherche, c’est de la moitié de la recherche française que notre gouvernement tente de se débarrasser. La moitié. Quand à l’autre, elle devra filer doux, et faire le beau devant les directives gouvernementales ou mourir.

La faute à qui ? À une publicité mensongère et répétée affirmant que :
  • La recherche française n’est pas rentable, ce qui n’est pas vérifiable directement car la recherche fondamentale provoque de nombreuses retombées de manière indirecte, mais pour le savoir, il faut avoir une culture qui fait défaut à l’omni.
  • La recherche française ne publie pas assez, notamment dans des revues prestigieuses, ce qui est vrais, mais qu’il faut nuancer car la recherche militaire, part importante de la recherche française n’a pas vocation à être publiée d’une part, et que d’autre part les revues prestigieuses en question sont américaines et ont l’habitude de citer en majorité les avalanches de productions américaines et anglo-saxonne au détriment de toute autres.
  • La recherche française est une « usine à gaz » qui produit peu en comparaison de ce qu’on lui donne, ce qui est faux, car vu le peu qu’elle reçoit, la France parvient à se maintenir à un niveau élevé. Mais si on ne lui donne rien, elle ne peut pas non plus faire des miracles.
  • La recherche française devrait se faire financer plus par les entreprises, et moins par l’état, selon l’idée très largement répandue que les entreprises américaines finance largement la recherche. Il n’en est rien, alors pourquoi devrait-il en être ainsi en France ?

Internet

Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais d’Hadopi, du Dadvsi, et autres formes de contrôle du dernier espace libre. Et bien le gouvernement qui à réussi à faire repousser l’amendement 138 contre tout principe démocratique (mais il est vrais qu’après le passage en force du traité de Lisbonne, la démocratie n’est qu’un vain mot), va plus loin : il veut imposer le filtrage des sites suspect par les FAI qui auraient l’obligation de bloquer (en plus de surveiller les internautes) sous peine d’écoper d’un nombre probablement imaginatif d’amandes. La mesure doit bien plaire à Frédéric Lefebvre, qui trouve probablement Hadopi trop souple, lui qui a proposé de très innovantes manières de dépister les jeunes délinquants, ce qui s’inscrit dans une même ligne puisque la grande majorité des fichiers partagés sont le fait de jeunes voyous… La Chine semblera bientôt un vrai havre de paix et de liberté si ça continue.

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Voilà, je suis chaque jour plus dégouté par ce pays de débiles qui a élu contre toute évidence le pire candidat qu’il puisse élire. Je dis bien le pire car le front national n’aurait probablement pas réussi à causer autant de dégâts en si peu de temps. Je pense à ces ouvriers qui ont voté Sarko et qui se retrouvent au chômage. Bien fait. Et aux petits patrons étranglés par leurs banques qui ont fait de même. Bien fait. Et à tous ceux qui l’ont élu et s’en mordent les doigts parce qu’ils ont voté sans faire usage de leurs cerveaux, je ne vous remercie pas pour le magnifique cadeau que vous nous avez fait, et je vous adresse tout mon mépris. Nous vivons aujourd’hui dans un pays magnifique.
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dimanche 16 novembre 2008

Hellboy 2

J’étais passé totalement à coté du premier opus que j’ai découvert bien après sa sortie dvd, alors que je cherchais quels autres films avait réalisé Guillermo del Toro. Sachant qu’il a déjà produit Blade II, Le Labyrinthe du Faune dont j’ai déjà parlé, Hellboy premier du nom, et qu’il va s’attaquer à Bilbo le Hobit prévu pour 2011, je comptais bien ne pas manquer Hellboy II – Les Légions d’Or Maudites.
Hellboy IIAprès qu'une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l'Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d'en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. Il peut être rouge, il peut avoir des cornes, il peut être mal compris, mais si vous voulez que le travail soit bien fait, appelez Hellboy.

Avec ses partenaires du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal (B.P.R.D.), sa petite amie pyrokinésique Liz, l'aquatique et empathique Abe Sapien et le mystique protoplasmique Johann, le B.P.R.D voyagera entre notre monde et celui où voguent les créatures que ne peuvent pas voir les humains, où les créatures du monde fantastique sont devenues réelles. Hellboy, créature appartenant aux deux mondes qui n'est accepté dans aucun, devra choisir entre la vie qu'il connaît et une destinée incertaine qui l'attend.
Allociné
AngeAutant le dire tout de suite, ce film est une pure merveille. C’est avec beaucoup de plaisir que l’on retrouve la créature rouge, toujours aussi intenable, et toute sa bande de freaks divers. Graphiquement, le film en jette, avec des tas d’effet spéciaux judicieusement utilisés, le tout dans l’esthétique très reconnaissable de Guillermo del Toro.

Les membres du petit peuple sont plein de vie, magnifiquement annimés et représentés, on oublie totalement les déguisements et les effets car ils semblent tout à fait réels, un vrai plaisir pour les yeux. On passe par toutes les catégories d’êtres surnaturels, des trolls, des gobelins, des fées, des golems, un demi-golem, un démon, et quelques autres créatures tirées du bestiaire varié du merveilleux. Et que dire des elfes ! On est loin de la représentation à la Tolkien du « beau peuple », et pourtant, quelle grâce !

L’histoire vous emporte naturellement du conte de fée à l’ultime confrontation sans jamais la moindre longueur et sans scènes inutiles, parsemée de personnages attachants. Attachant, et souvent drôles, avec beaucoup d’humour, beaucoup de poésie, beaucoup de merveilleux. L’action est quand à elle menée tambour battant, avec des combats toujours aussi spectaculaires, et la débauche habituelle d’effet spéciaux qui ponctue la plupart des blockbusters actuels.

La cour des elfes
Les temps modernes sont durs pour le petit peuple.

Le Prince Nuada est joué par Luke Goss, qui interprétait déjà Jared Nomak dans Blade II, et qui est fabuleux ici, dans son rôle de « méchant » de l’histoire. Méchant entre guillemets comme dans Blade II d’ailleurs car s’il s’oppose à Hellboy, c’est pour d’excellentes raisons, et non par manichéisme belliciste primaire. Deux points de vue s’affrontent, deux mondes, celui du petit peuple qui disparaît peu à peu, et celui des hommes, toujours plus envahissants. Et au milieu, un prince qui n’accepte pas le déclin des elfes.

Le Prince Nuada
+2 en Dexterité, +2 en Intelligence, +2 en Charisme ...

Voilà, très bon film donc, que je recommande à tout le monde (sauf si vous n’aimez pas les films pas réalistes), vous passerez un excellent moment de cinéma.
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vendredi 14 novembre 2008

Peine max pour Max Payne

J'avais pourtant lu les critiques de la presse, ainsi que celles des spectateurs... mais la curiosité l'a emporté, et je suis allé voir l'adaptation de ce jeu célèbre que j'avais idolatré à sa sortie en 2001. Je suis déçu.
Max Payne est un flic déterminé à retrouver ceux qui ont brutalement assassiné sa famille et son partenaire. Obsédé par sa quête de vengeance, il laisse son enquête l'entrainer dans un voyage cauchemardesque dans les bas-fonds de l'underground new-yorkais. Tandis que le mystère s'épaissit, Max va devoir affronter de puissants ennemis mais aussi ses propres démons.

Allociné
Une adaptation de jeu vidéo, c’est toujours dangereux. Celui qui pond l’adaptation est sous les feux croisés de ceux qui veulent voir un bon film et ceux qui veulent voir une bonne adaptation.

Concernant Max Payne, il ne satisfait ni les uns ni les autres. Pourtant, il y avait de la matière !

Graphiquement, le film est parfaitement dans le ton, les scènes ressemblent aux pages de scénarimages qui ponctuent le jeu. De nombreux éléments du jeu sont introduits dans le film, certains clairement affichés, d’autres plus discrets (le tag Valkyr un peu partout), et quelques personnages du jeu sont bien là (Jim Bravura, BB, Michèle, Alex, Mona, etc…) Les quelques idées nouvelles, telles que la visualisation des Valkyries sont bonnes, et en mettent plein la vue.

La valkyr donne des hallus pultôt sympa, mais cela ne suffit pas.

Mais là ou ça pèche, c’est que Max Payne était un jeu violent, très noir, mais avec un scénario assez long. Ici, non seulement le scénario de Beau Thorne (qui au passage ne respecte pas grand chose du scénario original) a la finesse et la subtilité d’un trente huit tonnes faisant irruption dans un magasin de porcelaine, mais le cynisme noir qui court tout au long du jeu est totalement inexistant dans le film. Pas la moindre boutade désinvolte d’humour très noir de la part de Max, pas plus de deux passages en Bullet time, pas de gavage massif aux antalgiques, BB est insipide et complètement hors de son rôle original, Vladimir n’est pas là, Alfred Woden non plus. bref, amputé du scénario, de l’action, et de quelques uns des protagonistes les plus importants, comment le film peut-il s’en tirer ? Je me dois d’ajouter également que du thème musical de Max Payne pas une note.

Lupino, joyeusement dérangé ne sort pourtant pas du lot.

Alors au final, les quelques bonnes idées sont noyées sous la lenteur et la lourdeur d’un scénario décousu, bien peu intéressant et qui pour finir tombe à plat, ne séduisant pas ceux qui ne connaissaient pas le jeu tout en se mettant a dos les fans. C’est bien dommage, Max Payne méritait mieux, et vu les effets visuels ainsi que le casting, c’est du gâchis.
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samedi 8 novembre 2008

Quantum of Solace

Bravant les avis négatifs tant de la presse que des internautes qui ne tarissent pas de critique envers le dernier 007 en date, je me suis rendu dans une salle obscure pour me faire un avis par moi même. Objectivement, c’est un bon film d’action, et les qualificatifs qui me viennent tout de suite à l’esprit sont « frénétique » et « violent ». Mais est-ce un bon James Bond ?
Quantum of SolaceMême s'il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. En interrogeant Mr White, 007 et M apprennent que l'organisation à laquelle il appartient est bien plus complexe et dangereuse que tout ce qu'ils avaient imaginé...

Bond croise alors la route de la belle et pugnace Camille, qui cherche à se venger elle aussi. Elle le conduit sur la piste de Dominic Greene, un homme d'affaires impitoyable et un des piliers de la mystérieuse organisation. Au cours d'une mission qui l'entraîne en Autriche, en Italie et en Amérique du Sud, Bond découvre que Greene manoeuvre pour prendre le contrôle de l'une des ressources naturelles les plus importantes au monde en utilisant la puissance de l'organisation et en manipulant la CIA et le gouvernement britannique...

Pris dans un labyrinthe de traîtrises et de meurtres, alors qu'il s'approche du vrai responsable de la trahison de Vesper, 007 doit absolument garder de l'avance sur la CIA, les terroristes et même sur M, afin de déjouer le sinistre plan de Greene et stopper l'organisation...
Allociné

Je vais reprendre les éléments postés par Mr Gruik sur le blog d’ASP qui résument assez bien les différentes critiques adressées au film

• Les poursuites sont filmées "caméra à l'épaule". Bleuarg !
Ça, c’est l’aspect « frénétique ». En effet, le film est visuellement assez usant avec beaucoup de mouvements de caméra, dont pas mal de gesticulations inutiles qui ont pour effet outre une fatigue oculaire de rendre les actions un peu difficiles à suivre.

007 téléphone maiiiison• James Bond n'utilise aucun gadget. Il n'y a même pas la scène obligatoire du passage dans le labo de Q !
Hum… après la montre-qui-fait-tout de Brosnan, le téléphone de Craig. Effectivement, ça fait un peu léger, et cet élément participe d’un problème un peu plus gênant de ce James Bond : la vraisemblance. Les téléphones aujourd’hui font à peu près tout, y compris la photo et le GPS, donc rien de renversant. Quand on va voir un James Bond, on ne veut pas voir du vraisemblable, à la base.

• Le méchant du film ressemble à mon voisin ... oui celui qui fait 1m60 et qui à un Chihuahua.soooo-soooook Trop terrifiant !
Autre problème de ce James Bond trop vraisemblable, le méchant ne paie pas de mine. Avec le Chiffre, on avait au moins un minimum de singularité avec son œil tout zarbi. Là, nada…

• Avant, dans un James Bond pour faire un méchant crédible, fallait au moins menacer l'humanité de guerre nucléaire. Ici, le méchant (spoiler) il vole de l'eau ...
Même argument que précédement, ce james bond manque de démesure.

• Une mort de méchant, dans un film d'action, c'est au moins "désintégré par l'explosion d'un train de TNT qui tombe d'un immeuble". Là (spoiler) c'est même pas Bond qui le tue !
Bon, je dirai que la mort qui lui est réservée est tout à fait sympathique…

James bond girls• La brunette qui est sur l'affiche, ou la gonzesse canon : Eh bien, il la %$£#@ même pas !
Hum… c'est assez étonnant en effet. Bah, il arrive quand même à en mettre une dans son lit, l’honneur est sauf.

• Y'a pas un gramme d'humour
Hum… disons qu’il y en a, mais peu, moins que d'habitude. Cet opus est l’un des plus sombres, avec un James Bond à mille lieux de la nonchalance qu’on lui connaît et qu’on attend de lui.

• On comprend entre deux indigences scénaristiques qu'il existe un cartel de méchants ... C'est même pas le SPECTRE !
Là, on aborde le premier gros problème de ce second opus. Casino Royal était magistral à tout point de vue en tant que première mission de 007, et de plus il semblait annoncer certaines choses pour la suite, bref, Casino Royal a créé une attente difficile à contenter. Non, ce n’est pas déjà le SPECTRE.

M• Y'a pas Miss Moneypenny
Ni Q d’ailleurs, et c’est le deuxième gros problème de ce second opus. En tant qu’il était le premier, on pardonnait sans souci à Casino Royal de ne pas mettre en scène tous les personnages qui gravitent habituellement autour de 007. La on en est au second. On s’attend donc à voir débarquer toute la fine équipe, Q, Miss Moneypenny, et pas seulement M et Felix.



Bon, après, il faut transiger un peu. J’ai passé un excellent moment, et je n’ai pas particulièrement regretté d’avoir acheté ma place au cinoche. Si ce James bond n’est pas le meilleur, il est quand même bien loin d’être le plus mauvais. En tant que suite directe de Casino Royal (il commence directement après ce dernier) il traine le boulet que trainent toutes les suites, et l’implication émotionnelle de James Bond est un fait assez rare (je ne me souviens de l’avoir vu impliqué que dans Permis de Tuer) qui déconcerte les habitués. Par ailleurs, Pierce Brosnan nous avait habitué à des habits jamais froissés et une coiffure toujours impecable ; ici, on en est loin avec un Daniel Craig très physique. Enfin la démesure habituelle est abandonnée au profit d'une intrigue de géopolitique financière assez peu spectaculaire, mené par un homme tout ce qu'il y a de plus commun. Un James Bond moyen donc, mais qui me laisse paradoxalement une bonne impression. J’attends le prochain, en espérant un retour de la démesure et de l’invraisemblance.
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vendredi 24 octobre 2008

Crime de lèse majesté

Sarkoy vaudou
La liberté d’expression continue sa chute vertigineuse avec aujourd’hui le procès intenté par Sarkozy contre … les poupées Vaudou à son effigie (dommage qu’elles ne soient pas bien jolies, sinon j’en aurai pt’être bien acheté une) commercialisée par K&B, et en vente un peu partout. Alors nous sommes d’accord, ce n’est ni très malin, ni très subtil. Mais de là à recourir au procès pour outrage, notre omniprésident n’en finit pas de se croire (avec quelques raisons hélas) en monarchie.
Sarkozy vaudou k&bEt les procès pour lèse majesté, il y en a eu un paquet ces derniers temps, entre cet homme condamné pour avoir brandi une pancarte « casse toi pov’con » ce qui à mon sens n’est pas un outrage mais une citation, le serveur qui a reçu une prune pour avoir lancé un œuf sur la voiture de l’omniprésident, et maintenant, cette ridicule affaire de poupée Vaudou, je me demande jusqu’ou il compte aller. Et a ceux qui affirment avec aplomb qu'il ne s'agit pas simplement de Sarkozy mais de la fonction, je m’interroge : le « casse-toi pauvre con » n’en est il pas un d’outrage à la fonction présidentielle dans la bouche même de l’omni ? Ah oui, mais j’oubliais qu’il à l’immunité de droit divin présidentielle…

Je vous invite à lire ces quelques articles instructifs et consternants.
    Et si vous aviez envie de l'acheter en ligne
  • Fnac
  • Amazon
Et pour finir, un avis pêché sur le site de la fnac à propos de ce produit :
ça marche ?
Un internaute, france,le 22 octobre 2008


L'efficacité est-elle garantie ? est-il possible d'obtenir une extension de garantie jusque juin 2012 ? En cas de non fonctionnement, a-t-on un recours ? Je suis méfiante, c'est vrai, mais j'en connais qui se sont déjà fait avoir avec un produit défectueux acheté en juin 2007 Merci de votre réponse.
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mercredi 15 octobre 2008

La marseillaise sifflée

On peut entendre et lire partout aujourd’hui l’indignation, la colère. La marseillaise a été sifflée.

Vive la France !Et bien moi aussi je suis outré. Par le fait que l’hymne nationale ait été sifflée ? Non. Oh que non ! J’ai déjà du mal avec les thèmes douteux colportés par la sanglante chanson, alors non, qu’elle soit sifflée n’est pas de nature à me choquer en rien. Ce qui me choque moi, c’est la réaction quasi unanime : la dénonciation. On crie, on s’emporte contre ces ennemis du respect, ces barbares, ces imbéciles, ces terroristes, on s’insurge, mais qui cherche à comprendre le pourquoi ? Certains veulent carrément sanctionner… la liberté d’expression semble prendre chaque jours une sérieuse option dans ce pays. Mais de qui se fout-on ? Sanctionner, prévenir, condamner !


Alors bien sur, on nous ressort les vieux arguments moisis, le devoir de mémoire, l’importance du symbole qu’il ne faut surtout pas toucher, la France tu l’aimes ou tu la quittes. Et puis c’est une hymne historique forte, la démocratie, liberté égalité fraternité. Vive la politique de l'autruche.


Mais qu’est ce que la France à fait pour mériter le respect réclamé aujourd’hui, alors que notre gouvernement sanctionne, condamne et expulse à tour de bras, foulant au pied chaque jour plus de libertés fondamentales ? Le respect, ça ne s’exige pas, ça se gagne.
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lundi 13 octobre 2008

Internet ou l'Internet

Arrobase
J’assistais l’autre jour à un cours d’une utilité discutable (mais n’en déplaise à certains esprits chagrins, je vais en cours, moi) ou notre éminent professeur, appelons le monsieur F. soulignait comme à son habitude diverses fautes orthographiques et grammaticales dues aux irrégularités de notre belle langue. Il en est venu, pour la deuxième semaine consécutive à appuyer lourdement sur le mot Internet. Il faudrait, d’après lui, dire l’Internet. Avec un « L » apostrophe, en vertu du principe qui fait qu’on ne dit pas « j’ai téléphone » ou « je regarde télévision ». L’Internet, donc. Ce qui bien entendu est ridicule, d’autant que monsieur F. avouait lui même être limité sur le sujet de l’informatique, et que le cours ne portait pas sur des considération de langage de toute façon.

Qui dit l’Internet ? Vous ? Si tel est le cas, demandez vous pourquoi.

Pour ma part, je n’ai pas de connexion à l’Internet, mais bel et bien une connexion Internet. D’ailleurs, si j’ai bien retenu une chose des cours de linguistique diachronique, c’est que l’usage finit par l’emporter, et que nos académiciens peuvent bien s’accrocher à des pratiques absurdes qui font rire tout le monde, c’est l’usage seul, en non pas les règles bancales d’une langue déjà pleine d’irrégularités qui fixera le mot.

Car le principe qui veut qu’on dise « l’Internet » EST bancal. Je vous invite à lire l’article suivant qui le montre bien, et qui prouve, s’il en était encore besoin, que nos vieillissantes têtes pensantes feraient bien de se mettre sérieusement à surfer sur le Net, et de compulser en particulier le site du CLVE avant de sortir des âneries.

Doit-on dire "Internet" ou "l'internet" ?

En apparence, le débat semble une classique opposition entre l'usage (la version sans article est largement majoritaire) et la règle (la logique voudrait l'article). On peut même lui donner un accent politique: il s'agirait d'un combat entre les puristes de la langue et l'aristocratie distinguée de la micro d'un côté (celui de l'article) et de l'autre côté le peuple farouchement libre de dire ce qu'il veut. En fait, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît.

D'abord les arguments des puristes ne sont justement pas très purs. Il faut dire l'internet, disent-ils, parce que c'est un nom commun et non un nom propre. Internet n'est pas une marque, mais une chose, une abstraction, un réseau de réseaux, une technique de communication. On ne dit pas "J'ai téléphone chez moi", mais "J'ai le téléphone". Très bien, mais alors pourquoi les mêmes puristes mettent-ils le plus souvent une majuscule à Internet? A la différence de l'allemand, le français ne met pas de majuscules aux noms communs, sauf à Dieu et à Etat, et à quelques autres de ce calibre-là. Si l'article ravale internet à un nom commun, la majuscule l'enfle ensuite bien au-delà de ce que la plus ambitieuse des marques n'oserait espérer.

Un exemple (parmi cent) dans le récent dossier de la Fnac sur les appareils photos numériques, page 17: "Fujilabnet: vos photos numérisées sur l'Internet".

Le Monde (généralement partisan de l'article) dans son édition du 24 novembre consacre un article au rachat de Netscape par AOL: on trouve une accroche en une avec l'expression "logiciels de navigation sur Internet", sans article donc, puis page 18, deuxième colonne, "le jeune secteur de l'Internet". Mais l'article se conclut par l'évocation du "marché d'Internet". Le principe, maladroit, de l'article est bien difficile à respecter.

D'ailleurs, si les puristes écrivent "ce micro permet de se connecter à l'Internet", ils laissent volontiers passer "lien Internet" ou "site Internet". Or, et la majuscule importe peu ici, on ne dit pas "prise téléphone" mais "prise DE téléphone", "écran télévision" mais "écran DE télévision". On devrait donc dire "site d'internet" et "liens d'internet", si on suivait leur logique. C'est évidemment absurde. Il s'ensuit donc que, contrairement aux apparences, Internet est bel et bien un nom propre. Il a une majuscule et il s'utilise comme un nom propre, sans article. Ce n'est pas une marque, mais c'est un nom propre.

Dire "l'Internet" est alors une variante de berrichon branché, comme dire "l'Albert" ou "la Jacqueline".

En fait le français a utilisé le mot comme un nom de média. Comme dans "je reçois Canal Plus", "décodeur Canal Plus", "antenne TPS", etc… Si les mots génériques existent bien pour les médias traditionnels (LE satellite, LE câble, LA télévision), l'internet (sans majuscule) s'est trouvé écrasé sous Internet, dont on nous a expliqué lors de sa popularisation en France, qu'il s'agissait d'un réseau bien particulier, d'une technique spécifique, originale au sein d'un ensemble plus vaste (la télématique?) dont on avait un autre exemple sous les yeux avec le Minitel (avec une majuscule).

Il y a donc bien une anomalie, et personne ne dit Web tout court (j'ai trouvé un truc marrant sur Web ???) mais le web, d'ailleurs sans majuscule. Mais cette anomalie est assez belle : un nom commun fonctionnant comme un nom propre - l'inverse se voit plus souvent -, une marque sans propriétaire, finalement dire internet tout court c'est rendre hommage à l'utopie qui a pu présider à l'essor de ce réseau des réseaux. C'est la marque sans le commerce, la propriété sans propriétaires, le capitalisme sans capitalistes. C'est sans doute une ruse suprême, mais justement, n'y a t'il pas ce précédent d'un renard rusé devenu Goupil ?

Tendance

Indécise. En France, les médias parisiens penchent pour l'article, et leur poids n'est pas négligeable. En 1998 il n'y a encore qu'un million de pratiquants. Le gros des utilisateurs est encore à venir. Parions cependant que la simplicité s'alliera avec la logique pour bannir la cohabitation contre nature de l'article avec la majuscule.

Dico

Le Petit Larousse Illustré accueille le terme en 1998 mais l'ignorait en 1995. Avanie pour les partisans de l'article, Internet figure dans la deuxième partie, celle des noms propres.

Encarta explique

Historique
Internet est issu du réseau Arpanet, qui fut conçu dans les années 1960 pour le département américain de la Défense. Réseau à usage militaire, Arpanet s’étendit alors progressivement aux universités américaines dans les années 1970, avant d’être remplacé en 1990 par le réseau Internet, destiné dans un premier temps à la recherche civile.

Complément à la suite de la publication dans Le Monde

Monsieur R.J. Chauvet m’a fait parvenir la photocopie de la quatrième de couverture d’un livre de 1970, « Planning moderne et emploi de l’ordinateur », chez Dunod, où l’auteur, Philippe Poré, précise qu’il a participé activement aux congrès Internet de Vienne en 1967 et d’Amsterdam de 1969 ! En 1970, précise ce lecteur, le mot Internet était pour un informaticien « supposé suffisamment connu pour ne pas nécessiter d’explication complémentaire ». Dont acte, mais il faudra donc, tel Livingstone à la recherche des sources du Nil, remonter aux années soixante, dans les limbes du « time sharing » (temps partagé, technique permettant à l’époque de partager un même ordinateur entre plusieurs utilisateurs parfois distants) pour découvrir, peut-être, le vrai inventeur du mot.

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« Que dire à ces gens, qui, croyant posséder une clef, n'ont de cesse qu'ils aient disposé votre oeuvre en forme de serrure ? »

Julien Gracq, Lettrines

dimanche 12 octobre 2008

Marre des cons

On ne peut pas faire deux pas sur la toile, ni allumer deux minutes la radio sans entendre parler de la crise financière, alors je vais y aller moi aussi de ma prose. Pas forcément uniquement à propos de la crise, mais à propos de ce qui nous tombe dessus en ce moment.

Je vous propose dans un premier temps l'écoute de l'émission Là bas si j'y suis du mardi 30 septembre 2008, « Bienvenue à bord du Titanic financier ! »

Bienvenue à bord du Titanic financier !
Entretien avec Frédéric Lordon autour de la crise venue d’Amérique qui s’approche à grands pas de l’Europe. Mais, comme le nuage de Tchernobyle, elle contournera bien sûr l’Hexagone ! "Ouvrons bien les yeux, nous entrons en territoire inconnu", nous prévient le professeur Lordon...


Et je vais poursuivre par une réflexion que m'inspire l'actualité. Il me semble pour le moins étrange, voir inquiétant que le gouvernement passe son temps à prendre des mesures compliquées à des problèmes simples, et des « solutions » simplistes à des problèmes complexes. Notre état policier n’envisage plus que des meures répressives liberticides ou proscriptives pour tout.

Prenons l’immigration. C’est loin d’être un problème simple, et pourtant quelle « solution » à été trouvée ? L’expulsion des sans papiers dans des conditions honteuse (le terme est faible), la destruction de logement sociaux remplacé à 1 pour 3 par d’autres logement trop chères. Bref, des « solutions » simples qui n’en sont pas.

Prenons d’autres « problèmes » divers tels que l’euthanasie, le mariage civil homosexuel, ou quantités de problèmes qui n’en sont que dans l’esprit étroit de nos politiques. Solution : proscrire sans réflexion, sans consultation de l’opinion publique, sans même regarder ce qui se fait à l’étranger. La politique actuelle est une insulte à l’intelligence.

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PiratagePrenons le problème du piratage qui comme vous le savez le tiens a cœur. Là on se heurte à l’incompréhension de vieux birbes qui n’entendent rien à Internet, et qui cependant veulent imposer leurs vues sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas le moins du monde. Et en la matière, nos élus ont mainte fois fait montre de leurs inaptitudes, et j’oserai dire, de leur inculture crasse. Mais là ou cela se corse, c’est que nos éminents dirigeants prennent leurs informations chez des spécialistes issus de groupes financiers ayants droits et autres lobbys, qui évidemment ont intérêt à avoir à leur disposition des outils puissants de répression. On connaît les protections par codes, validations, et autres procédés inutiles et qui ne pénalisent jamais que les utilisateurs légaux. On a connu les DRM, qui ont été un fiasco car les utilisateurs légaux sont peu enclins à acheter des produits qu’ils ne peuvent pas utiliser, les illégaux n’étant nullement gênés par ces protections. On a eu le DADVSI, loi inutile, inapplicable et probablement couteuse (sinon dans son application, au moins dans son édification, puisque ces gens sont payés pour légiférer des conneries), et dernièrement, HADOPI et son concept détestable de Riposte Graduée sans jugement. Au bout d’un moment, il est temps, et je me demande pourquoi ça n’a pas été fait, d’être un peu méthodique, et de mettre les choses à plat.
- Fait : un nombre considérable d’internautes téléchargent illégalement des films, musiques, jeux, logiciels et autres.
- Problème : Les ayants droits ne touche (à priori) pas d’argent sur ce piratage.
- Solution : Espionner ces échanges, et sanctionner les contrevenant.
Ce qui me chagrine dans ce raisonnement, c’est que je ne vois pas où le problème est réglé là dedans. En sanctionnant, les ayants droits ne toucheront rien de plus. Par contre, la collectivité va payer le coût de ces mesures. Ne serait-il pas plus intelligent de verser directement cette somme aux ayants droit, plutôt que de chasser des fantômes ? La solution de la License globale, proposée mainte fois est toujours repoussée, et les partisans des répressions ne manque pas d’affirmer hypocritement que l’opposition ne propose rien, etc…

Et pendant que la crise financière - causée par une société de marché dont font partie ces mêmes grands groupes qui crient au vol dès que l’on pirate une piste musicale - fait des ravages le président ne trouve rien de mieux à faire qu’user de sa position pour faire pression sur la commission européenne afin qu’elle rejette un amendement qui lui fait obstacle. Et le pire, c’est le fait même que, faisant marche arrière, la commission envisage ce rejet alors même que l’amendement à été ratifié par le parlement à plus de 80%, ce qui constitue bien plus d’une grande majorité.

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J’imagine qu’il est bien plus important de dépenser des deniers pour réparer les pots cassés des financiers, et casser ceux qui leurs font des torts, mais en définitif, qui coute le plus chère à la communauté, le pirate qui télécharge quelques pistes, films, etc., ou le financier qui spéculant n’importe comment contribue à une bulle financière qui vient de montrer sa fragilité. Lequel des deux est le plus nuisible ? Nicolas Sarkozy fustige Internet qui serait une zone de non droit, mais le monde de la finance n’est il pas la plus grosse et la plus dangereuses zone de non droit ?

Dès qu’on parle de finance, on sort les mots de 10 pieds, les termes techniques et les tas de chiffres, alors que les mécanismes dans leurs principes sont simple, et la solution est fonction de la volonté politique du pays à empêcher des gens autrement plus dangereux que l’internaute lambda de mettre tout le monde sur la paille.

Pourtant, le président à fait son choix, et la position de la droite libérale n’a jamais été aussi claire, à tel point que j’en viens aujourd’hui à considérer n’importe quel autre personnage de notre paysage politique avec plus de sympathie que notre actuel président. Même Le Pen n’aurait pas fait autant de conneries, et lui au moins ne se foutrait pas aussi ouvertement de la gueule des français. Là où il aurait fallu responsabiliser les spéculateurs fous, Nicolas Sarkozy à honteusement baissés les impôts sur les actions (tout en fustigeant ces dangereux abus, mais les paroles s’envolent…). Là ou il faudrait légiférer sur le transfert de liquidités fantômes explosives, on a laissé faire au nom de la libre entreprise, et de la libéralisation « décomplexée », terme tellement à la mode avant les élections. Et bien en attendant, comme le disait un AMG, « la seule action en hausse, c’est le foutage de gueule. »
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« Il y a deux loups qui se battent dans le coeur des hommes, l'un s'appelle l'amour, l'autre, la haine. »

Feu des étoiles, Pathfinder

samedi 11 octobre 2008

Films de monstres

Je suis comme vous le savez peut-être amateur de films fantastiques en tous genres, et donc, de temps à autres, je jette mon dévolu sur un film de monstres, qui comme son nom l’indique fait appel à l’une des peurs primitives de l’homme qui est la peur du prédateur. Je vais donc vous parler aujourd’hui de mes impressions à propos de trois représentants de ce noble genre, Cloverfield, Le peuple des ténèbres, et The Mist.

Cloverfield



CloverfieldDifficile de parler de Cloverfield sans évoquer la campagne publicitaire un peu particulière dont le Film a fait l’objet. Rien que le titre, « Cloverfield » n’a fait son apparition qu’après la sortie, le film étant simplement nommé « 01-18-08 ». Le nom officiel, Greyshot a finalement été délaissé pour celui adopté à l’unanimité. Ensuite, l’apparition du monstre en lui même, tant dans les bandes annonces que, finalement dans le film sont rares, ce qui ajoute à l’aura mystérieuse de la production. Enfin, le style même de tournage, caméra au point d’un bout à l’autre, donne une ambiance très particulière.
New York - Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob une fête en l'honneur de son départ pour le Japon. Parmi eux, Hub, vidéaste d'un soir, chargé d'immortaliser l'événement. La "party" bat son plein lorsqu'une violente secousse ébranle soudain l'immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s'est rassemblée en quelques instants. Une ombre immense se profile dans le ciel, un grondement sourd se fait entendre... et la tête de la Statue de la Liberté s'effondre brutalement sur la chaussée. L'attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu'un champ de ruines...
Allociné

Le Film est construit comme une sorte de récit doublement enchâssé : l’action de Cloverfield se trouve dans une cassette vidéo enregistrée sur un autre enregistrement antérieur au drame, et qui apparaît au début et à la fin de la bande, tandis que le tout est présenté comme étant un document classé confidentiel. Du fait de cette construction un peu particulière, l’enchainement des scènes est assez chaotique, puisque nous sont dévoilés uniquement les passages filmés par un caméraman amateur. Pourtant il n’y a pas du tout l’impression de désordre qu’on trouve trop souvent ces derniers temps dans les grosses productions, ce qui fait que l’immersion est très réussie, on entre parfaitement dans l’histoire (même si pas mal de fils sont un peu gros.)

Comme je l’ai déjà signalé, l’apparition du monstre de Cloverfield est assez rare, et par ailleurs, on ne le voit que rarement dans son intégralité (guère plus d’une fois, et de loin) ce qui laisse planer pas mal de doute quand à l’anatomie exacte du bestiau. Anatomie assez peu réjouissante d’ailleurs, car le monstre est assez laid, mais de cette laideur repoussante blafarde et hideuse.

En définitif, un film sympathique, certes, mais pas non plus un grand chef d’œuvre digne du bruit qu’il a fait.

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Le peuple des ténèbres



Le Peuple Des TénebresCette fois ci, on plonge dans l’obscurité, et le film exploite une autre grande peur, la peur de ce qui se cache dans l’ombre.
Julia, une étudiante en psychologie, est contactée par un ancien camarade de classe qui lui confie être traqué par une chose étrange. Aussitôt après lui avoir fait cette déclaration, il se suicide sous ses yeux.
Quelque temps plus tard, Julia constate que les peurs de son enfance ont refait surface. Une seule solution s'impose à elle : rester éveillée à tout prix pour survivre et faire face aux créatures de ses propres cauchemars.
Allociné
Des terreurs nocturnes à l’apparition du peuple des ténèbres, de l’autre coté des ombres, ce film joue sur à la fois sur la peur du noir, sur la peur de la folie, et sur celle de créatures cauchemardesques issue de l’ombre, et dont on doute de l’existence d’un bout à l’autre du film. Simples hallucinations ? Début de folie ? Cauchemars et terreurs nocturnes ? Les scènes malsaines s’enchainent et vous font vite regretter d’avoir éteint toutes les lumières avant d’avoir lancé la vidéo.

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The Mist



The MistJe terminerai avec The Mist, adaptation d’un livre de Stephen King, qui est autant un film de monstre qu’un film de paniques humaines.
Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures...
Leur seule chance à tous de s'en sortir consiste à s'unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ?

Allociné
Le film se met en place lentement, et je dois dire que le début ne m’a pas convaincu, alors que rétrospectivement il n’y a rien à y redire. Mais très vite, avec l’arrivée de cette brume opaque qui ne permet pas de voir à beaucoup plus d’un mètre au delà des vitres de la superette, l’ambiance s’impose à vous. De refuge, le supermarché se mue peu à peu en prison, la foule apeurée devient de plus en plus irrationnelle, faisant ressurgir les plus basses pulsions humaines.

Du début très commun, quotidien et plat, le film progresse étape par étape, inexorablement jusqu'à un final terrifiant en banal à la fois, laissant les protagonistes dans l’ignorance de ce qui est en train de se produire dehors. La progression est judicieuse, il n’y a pas de longueurs, et le comportement de plus en plus irrationnel d'une foule apeurée est bien mise en scène. En définitif, un bon film, plus inquiétant que terrifiant, plus sociologique qu’horrorifique, laissant malheureusement pas beaucoup de doutes sur la nature humaine. On pourrait lui reprocher un déroulement trop prévisible, ou quelques scènes peu originales, mais comme on passe un bon moment, on oublie ces quelques détails.

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Voilà, si vous n’avez rien à regarder, et que les films de monstres ne vous rebutent pas, ces films vous tendent les bras, et ne devraient en principe pas trop vous décevoir.
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vendredi 10 octobre 2008

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas .»

Parole Amérindiènne

samedi 27 septembre 2008

Amendement 138

La musique gratuite a un prix

Je vous avais parlé du Dadvsi, qui après avoir été malmené n’avait abouti à rien d’applicable, puisque toute personne téléchargeant ou copiant illégalement pouvait se retrouver accusée de contrefaçon, 300 000 € d’amendes et 3 ans d’emprisonnement si ma mémoire est bonne, ce qui n’est pas réaliste au vue de la masse de gens que cela représente.

riposte graduéeNe pouvant engorger les tribunaux qui n’on pas vraiment besoin de ça (d’autant que le nombre de tribunaux à un peu chuté aux dernières nouvelles, réforme judiciaire de Rachida oblige), le concept fleuri de la Riposte Graduée à fait son apparition. Le principe est simple : se passer purement et simplement du système judiciaire, et suspendre les connexions par simple décision administratifs pour les internautes accusés jugés (comment et par qui ?) coupables de téléchargement illégal. Autant dire que ce principe douteux passe mal, mais la France n’est pas à ça prêt, vu le nombre de mise en accusation dont elle fait déjà l’objet de la part de la cour des droits de l’homme ces derniers temps.

Tout cela est fort bien, cependant il se trouve que l’Europe a son mot à dire, et le Parlement Européen a adopté l’amendement 138, qui dit « en vertu du principe selon lequel aucune restriction aux droits et libertés fondamentales des utilisateurs finaux ne doit être prise sans décision préalable de l’autorité judiciaire en application notamment de l’article 11 de la charte des droits fondamentaux, sauf en cas de menace à la sécurité publique où la décision judiciaire peut intervenir postérieurement ».

Vous en pensez ce que vous voulez, mais étant donné que le téléchargement P2P ne met pas en danger la sécurité publique, la France s’expose ni plus ni moins à un énième rappel à l’ordre de l’Europe et son lot de procès de la cour sus citée si elle met en application sa liberticide loi.


En lire plus :
Piracy
Et une petite note d'humour pour pas se laisser abattre !
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jeudi 25 septembre 2008

Les affaires reprennent

Et oui, j’ai fais ma rentrée aujourd’hui, avec le fantastique cours de méthodologie du Master (grand moment)

Adonc on nous a confié un amphi pour ces deux heures de bonheur, ce qui constitue une amélioration vu que pour l’effectif de deux années de master nous n’avions l’année dernière qu’une minuscule salle. Par contre, il semble que d’autres cours soient inscrits dans la même salle. Le bureau d’attribution des salles a encore fumé alors je ne sais pas si on va le garder cet amphi. Ce qui n’a pas non plus changé, c’est l’horaire pourri, de 17h à 19h. Alors bon, moi ça me dérange pas trop vu que je ne prends pas le train, mais ce n’est pas le cas de tout le monde n’est-ce pas. Enfin bref.

Ah et puis ça y est, je n’ai plus de directeur de master. M.Stanesco étant suspendu (d’après ce que j’ai pu entendre de diverses sources différentes, seul moyen d’avoir des informations fiables dans cette fac) je vais donc devoir en trouver un autre. Reste à savoir lequel, et vu que personne ne traite spécifiquement mon sujet, ça se résume à chercher celui qui voudra bien s’occuper de moi quand même.

Voilà, la suite au prochain épisode.

P.s. : ah oui, blogger annonce une maintenance, donc si vous voyez rien, c'est normal (mainetant que j'y pense, vous ne pourrez pas non plus lire ce message, c'est idiot...)
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mercredi 17 septembre 2008

Forumactif

Forumactif a effectué une mise à jour aujourd’hui, donc des bugs et irrégularités indépendante de MA volonté sont observables un peu partout sur le forum. Pas la peine de me le signaler, je suis au courant, et pas la peine de rouspeter, je ne peux absolument rien faire. Je vous suggère d’aller jetter un oeil du côté de vos préférences dans vos profils, il est également possible que certaines options aient changé.

Si vous voulez en lire plus, je vous suggère de vous rendre dans le topic idoine sur le site de forumactif.
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lundi 25 août 2008

Chrysalis

Suivant le conseil de Bowen, je me suis regardé Chrysalis, un thriller d’anticipation français, ou devrais-je dire « à la française » ?
ChrysalisParce qu'il s'agit de l'assassin de sa femme, David Hoffmann, lieutenant à la police européenne, accepte de reprendre du service pour traquer un dangereux trafiquant soupçonné d'une série de meurtres. Une enquête qui le mènera vers une clinique à la pointe de la technologie, dirigée d'une main de fer par le professeur Brügen.

Quand la vérité se loge au coeur du souvenir, la mémoire se révèle un bien précieux, objet de toutes les convoitises. Pourtant, certains souvenirs ne s'effacent jamais...
Allociné
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la presse n’a pas fait de cadeau à ce film. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment le calibre d’un film de cinéma, disons plutôt qu’il s’agit d’un bon feuilleton TV, surtout quand comme moi on cherche au cinoche essentiellement à en avoir plein la vue. Le scénario manque un peu d’épaisseur pour un genre ou l’on attend justement une intrigue un peu fouillée, ce qui fait de ce film un parfait « polar du samedi soir quand on n’a rien à regarder ». Peu de surprise et peu de suspens. Cela dit, j’aime assez l’aspect graphique très froid du film, et dans l’ensemble j’ai trouvé ce policier plutôt agréable à regarder.
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dimanche 24 août 2008

« De toute façon on s’en fout, dans 100 ans on sera tous morts. »
Un acolyte anonyme
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samedi 23 août 2008

Dante 01

Film de SF française avec Lambert Wilson dans le rôle du mythique Saint Georges.
Dante 01Dante 01, prison spatiale, dérive dans l'atmosphère suffocante de Dante, planète hostile, son seul horizon. À l'intérieur, six des plus dangereux criminels des mondes environnants servent de cobayes à d'obscures expériences.
Une résistance s'organise autour de César, psychopathe manipulateur. Mais son autorité se voit remise en cause par l'arrivée de St Georges, mystérieux détenu, possédé par une force secrète, qu'il apprendra à maîtriser pour faire face à l'hostilité de ses co-détenus, et les libérer de l'attraction maléfique de Dante.
Allociné
Que dire… Christophe Goffette disait d’Eden Log « Cet ovni SF réussit la prouesse de dire beaucoup en parlant peu. », mais ici, on dit très peu en parlant tout aussi peu. Saint George est maintenu perpétuellement dans une sorte de prostration secouée de spasmes, comme s’il était en permanence en pleine overdose, et ne parle pas, tout au plus bégaie t’il un ou deux mot sur toute la durée du film. Pour le reste, le synopsis en dit plus que le contenue du film en lui même, et le dernier « miracle » (il y en a plusieurs) tombe tout simplement comme un cheveu sur la soupe. On ne voit pas bien ou le film veut en venir, et ce n’est pas le kaléidoscopique bouquet final qui sauve le tout. C’est dommage, il y avait pourtant une bonne petite ambiance glauque dans ce huis-clos stellaire, mais il manque un petit quelque chose pour faire monter la mayonnaise, et on obtient au final un film lent, sans surprise et sans piquant, en un mot : fade.
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vendredi 22 août 2008

« Le Christ est mort pour nos péchés. Nous devons donc en commettre un de temps en temps. Sinon, il serait mort pour rien. »
Jules Feiffer
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jeudi 21 août 2008

La Tombe de l'Empereur Dragon

Mardi dernier, avec toute ma petite famille, je suis allé voir La Momie III. Grand moment comme dirait André, que du bonheur. Alors je vous l’accorde, ce n’est pas bien malin comme film, mais à sa décharge, ce n’est pas ce qu’on lui demandait.
La Momie III - La Tombe de l'Empereur DragonLe troisième épisode de la saga La Momie nous transporte cette fois en Asie pour une nouvelle aventure qui verra Rick O'Connell et les siens livrer un combat sans merci à l'Empereur Dragon. Des catacombes de la Chine antique aux sommets de l'Himalaya, l'explorateur intrépide, son jeune fils Alex, sa femme Evelyn et son beau-frère Jonathan affronteront la Momie ressuscitée du plus cruel conquérant de Chine.

Victimes d'une sorcière, l'Empereur Dragon et ses 5000 soldats ont été relégués pour l'éternité dans les limbes. L'immense armée de terre cuite reposera ainsi durant 2000 ans, oubliée de tous, jusqu'à ce qu'Alex commette l'erreur de réveiller son chef. Pour éviter une vague de méfaits, Rick devra appeler à la rescousse les seules personnes plus habiles que lui à combattre les morts-vivants : sa propre famille...
Allociné
Tout d’abord, il semblerait que se soit une épidémie que de changer les actrices féminines en cours de route. A pu Rachel Weisz dans le rôle d’Evelyn O'Connell. Alors ce n’est pas qu’elle y fut transcendante dans les épisodes précédents, mais ça fait toujours bien tâche.

Bref, de toute façon, la remplaçante fait aussi bien l’affaire, et l’enjeu du film ne réside pas, du reste, dans le jeu des acteurs, mais dans la chorégraphie martiale de Michelle Yeoh et Jet li, ainsi que dans les effets spéciaux forts réussis qui ont fait la renommée de cette Saga. Et comme d’hab, on en prend plein les mirettes, vu que les effets sont, justement, plutôt bien réussis.
L’humour reste présent, quoique pas toujours autant qu’on l’aimerait, mais pour peu qu’on ne s’attende comme moi qu’à un pur divertissement, on n’est pas déçu le moins du monde.

Conclusion, si vous ne voulez pas vous prendre la tête en regardant un film fun, jetez votre dévolu sur La Momie III - la Tombe de l'Empereur Dragon, sinon, allez voir Gomorra, vu qu’il a été primé à Canne, ya des chances pour qu’il soit bien prise de tête.
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vendredi 15 août 2008

Le Chevalier Noir

The Dark Knight
Je suis allé voir The Dark Knight hier au cinéma, et j’ai adoré. Très bon film vraiment. Cela dit, qui aime bien châtie bien, et je vais donc vous livrer mon appréciation nuancée du dernier Batman en date.
Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker...
Allociné
Pour les cotés positifs, il y a le scénario d’abord. TheAnswer m’avait dit qu’il était un peu plus alambiqué que dans le premier, et qu’il mettait du temps à se poser. En effet, c'est le cas, et on peut aussi ajouter qu’il se déroule de manière assez chaotique. Mais étant axé autour du Joker, ce n’est pas vraiment un problème, et personellement j’ai trouvé le déroulement de l’intrigue très bien.

The JokerEnsuite il y a le Joker interprété par le regretté Heath Ledger, et qui incarne à merveille l’essence même du chaos. Sérieusement dérangé et joyeusement cinglé, ce Joker est beaucoup moins bouffon que celui interprété par Nicholson, mais aussi beaucoup plus destructeur. Ce n’est pas un parrain de la pègre un peu cinglé et faisant le pitre, mais un psychopathe imprévisible, violent, grotesque et inquiétant, sans autre but que celui de répandre l’anarchie et le chaos. On retrouve dans cet opus un Joker fantastique.

Rien à dire sur Christian Bale, qui interprète a merveille les rôles de Batman et Bruce Wayne, rien à dire non plus sur Gary Oldman qui interprète un James Gordon épatant. Je note également la présence assez courte Cillian Murphy alias L’épouvantail, Harvey Dentc’est un petit plus très agréable, qui rappelle le quotidien mouvementé de Batman. Et puis il y a Aaron Eckhart, parfait dans son rôle de chevalier blanc, procureur protecteur de Gotham, mais parfait aussi dans son second rôle, celui de Double-face. J’apprécie particulièrement le maquillage numérique dont il a bénéficié. Par ailleurs la transformation de Dent se fait progressivement, on sent le monstre arriver bien avant l’élément déclencheur, ce qui accroit l'attente et le plaisir de le voir apparaitre.


Cela dit, même si c’est un excellent film, il n’est pas non plus parfait, et deux choses m’ont fortement déplu dans The Dark Knight.

Rachelle DawesRachelle : peu importe son importance dans le film, et la manière dont elle a été jouée, ce n’est pas la même actrice que dans Batman Begins, et franchement c’est très pénible. Je déteste quand on nous fait une suite et qu’on ne se débrouille même pas pour que la remplaçante ressemble, ne serait-ce que de loin à la remplacée. Je veux pas savoir pourquoi ils en ont changé et ça m’intéresse pas, c’est juste naze.

Gotham City : c’est un personnage à part entière dans Batman, avec son caractère, et tout ce qui va avec. Dans The Dark Knight, je n’ai jamais eu l’impression que l’action se passait à Gotham. Ce n’est pas le problème du voyage du héro, qui est très bien, c’est juste que j’ai senti pendant le film que les scènes étaient tournées dans une ville américaine tout ce qu’il y a de plus normal, et pas à Gotham. Alors bon, rapprocher ainsi Gotham de la réalité rend le film très présent, très actualité, mais cela ne me plais pas, car quand je vais au cinoche, ce n’est pas pour voir ce que je vois au journal tv. Ce sentiment, on ne l’a jamais dans Batman Begins, alors qu’ici, c’est flagrant dès la première scène (ça part mal). Massacrer Gotham city, c’est mal.


Voilà. Ces deux choses font que ce second opus n’égale pas pour moi le premier, et ce malgré toutes ses qualités. Il est fun, explosif, jouissif, on ne s’ennuie pas une seconde … mais mais mais … un défaut d’ambiance plane sur tout l’ensemble.
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mardi 5 août 2008

Eden Log

Il m’en faut peu en matière de films de SF et fantastique pour me contenter, je me satisfais des productions les plus niaises tant qu’elles sont spectaculaires, me délecte des plus travaillées quand elles n’oublient pas d’être visuellement correctes, quand aux grandes productions du genre, je peux souvent me les passer en boucle sans en ressentir une quelconque fatigue. C’est pourquoi, en dépit de sa bizarrerie, j’ai trouvé qu’Eden Log était un film admirable, au point de regretter de ne finalement pas être allé le voir au cinéma.
Un homme reprend conscience au fin fond d'une grotte. Tolbiac n'a pas la moindre idée des raisons qui l'ont amené jusque-là, pas plus qu'il ne sait ce qui est arrivé à l'homme dont il découvre le cadavre à côté de lui. Seule solution pour échapper à la créature qui le poursuit : remonter jusqu'à la surface à travers un réseau aux allures de cimetière et abandonné par une mystérieuse organisation, Eden Log.
Allociné
Eden LogPourtant, quand je vois marqué sur la fiche Allociné «film français», j’ai tendance à prendre peur. Je ne sais pas comment nos films font pour recevoir un financement tant sont nulles la plupart de nos productions. Quoi qu’il en soit Eden Log sent l’OVNI dès les premières minutes du film. L’ambiance est tout de suite oppressante, plongeant le spectateur dans les ténèbres, ne lui laissant que les sons, et quelques flashs. Puis, il découvre, en même temps que le personnage désorienté du film, le monde en noir et blanc d’Eden Log. Lentement le film se pose, prenant pour ceux qui n’ont pas peur des progressions lentes. Peu d’action, peu de mots, mais un travail graphique et une grande expression, dans le jeu, et dans les décors.

La bande son est agréable, et soutient efficacement le film même si je l’aurai préféré plus présente. La musique d’Alex et Willie Cortès se rapproche explicitement du travail de Clint Mansell, qui a signé notamment les BO de Requiem for a Dream, Doom et The Fountain, mais sans doute aussi de Cliff Martinez qui a fait un travail magnifique dans Solaris, autant de références qui s’insinuent dans le film par le biais de cette trame sonore.



Conclusion, Eden Log est un bon film fantastique que je recommande à tous, même si je vous conseille également de vous préparer à une expérience des plus singulière.
[...] Cet ovni SF réussit la prouesse de dire beaucoup en parlant peu.
Brazil - Christophe Goffette
En lire plus :
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dimanche 3 août 2008

Forum publicitaire

antipubcerveau
Chez certains, un bloc de réclame vide apparait entre la barre de titre et le menu du forum. Pour la bloquer , il faut demander à vos navigateurs de bloquer Cette URL, ce qui a pour effet la disparition de cet élément inutile.


Pour sélectionner l'URL, faites clic droit et propriété, ou cliquez sur le lien et copiez ce qui se trouve dans la barre d'adresse, puis donnez la à manger à votre destructeur de pub, quel qu'il soit, il se chargera d'épurer votre navigation.


souris pubSur Firefox avec Adblock Plus, il suffit donc d'ouvrir la liste des éléments filtrables, puis de bloquer l'adresse.

Sur Internet Explorer 7 avec IE7 Pro, il faut aller dans l'activité du filtrage dans le filtre antipub, double cliquer sur un élément (au pif) et remplacer le nom de cet élément par l'URL que je vous ai donnée, et le tour est joué.

Pour Opera, c'est encore plus simple : outils > avancé > contenu bloqué > ajouter > coller l'URL, et pouf, c'est tout bon.

Vous n'avez pas ces logiciels ? Filez à la section Log de ma FAQ !

voilà voilà...

Sinon, je vous suggère de faire de même avec cette URL, ainsi qu'avec celle ci, histoire d'être tranquille un moment...

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vendredi 1 août 2008

Adaptations

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, du moins, ça a toujours été plus ou moins ma manière de fonctionner. Ceci dit, un mois sans nouvelles, ce fut un peu long, même si après l’annonce de Diablo III, il fallait bien ça pour encaisser la nouvelle.

Et bien aujourd’hui, je vais vous parler de mes appréciations de deux films que j’ai vu il y a pas très longtemps, à savoir Hitman et Alien Vs Predator Requiem.
Pourquoi ces deux là ? Et bien parce qu’ils sont sortis ya pas très longtemps, et que ce sont tout deux des licences venant du monde du jeu vidéo (même si Alien vs Predator c'est en fait deux license cinématographiques rassemblées dans une License de jeu vidéo ensuite adaptée au cinéma…)

Hitman

Hitman
Crâne rasé, code barre tatoué sur la nuque, costume noir, chemise blanche et cravate rouge : l'agent 47 est le plus mystérieux et le plus insaisissable des tueurs professionnels. Réputé pour la minutie avec laquelle il va jusqu'au bout de ses missions, il obéit toujours à un protocole strict : extrême vigilance, extrême discrétion et extrême soin apporté à l'exécution de ses contrats. Patience et détermination sont ses deux armes de prédilection. Rien ne l'arrête. Sa signature : l'absence de preuves. Sa spécialité : disparaître sitôt sa mission accomplie. Un vrai fantôme, obligé de se découvrir le jour où Belicoff, candidat aux élections russes, lui tend un piège. Avec Interpol, les services secrets russes et trois tueurs de sa propre agence à ses trousses, l'agent 47 est contraint de briser son propre protocole pour mener à bien sa mission...
Allociné
Je vais donc commencer par Hitman, parce qu’il est regardable lui. Je me garde le meilleur (la critique de la daube requiem) pour la fin. Bon alors Hitman, je vous le dis tout de suite, ça casse pas des briques comme film hein, c’est juste un bon divertissement pas prise de tête, avec quelques scènes assez spectaculaires, mais rien de bien exceptionnel. Rien de décevant non plus d’ailleurs, ce qui fait qu’on passe un bon moment en regardant ce film. Pour ce qui est de la qualité de l’adaptation par rapport au jeu, je serai bien incapable d’en parler, n’ayant pas joué au soft d’Eidos. Je sais juste qu’il y a un sympathique clin d’œil au jeu car a un moment, notre tueur à gage entre en fracas dans une chambre ou deux personnes sont en train de jouer à Hitman… Bref, un petit film à regarder si l’on n’a rien sous la main, et qu’on à pas envie de se prendre la tête.

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Alien Vs Predator Requiem

Alien Versus Predator Requiem
Les deux plus mythiques franchises de la science fiction, Aliens et Predator, reprennent leur combat sans merci. Cette fois, il sera impossible de leur échapper, leur terrain de chasse étant... la Terre.

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Autant le premier était un divertissement sympa, autant ce deuxième opus est juste navrant d’un bout à l’autre. Rien ne semble pouvoir sauver cette production. Et pourtant, ça aurait été possible, au vu des quelques bonnes idées qu’il y avait dedans. Mais non, c’est en définitif une daube. Pourquoi ? D’abord parce qu’on nous ressert une surdose de clichés tellement usés et fatigués que ça en deviens fatiguant : le petit djeunz amerlock persécuté par des quater back cons comme leurs pieds (lesquels finiront bien entendu massacrés), son frère le repris de justice repenti qui veut sauver le monde entier (au moins), la blondasse qui préfèrera finalement le petit djeunz aux deux deux débiles suscités (preuve que c’est bien de la science fiction) le tout dans une ville qui pue la gentille petite Amérique de sitcom.


Le repris de justice repenti (au fond) et son pote le shérif...

Que les aliens dévastent tout ça est certes un soulagement, mais le problème c’est que les mouvements de caméras sont très chiants, qu’on ne voit rien la plupart du temps, à part la gueule enfariné des quelques spécimens de mamifères agaçants que je viens d’évoquer, et dont on souhaite la mort d’un bout à l’autre de l’éprouvante épreuve que constitue ce film. Et ça ne s’arrête pas là, on a aussi une petite louche de théorie de la conspiration, une pincée de « on nous cache tout » mais le tout dans une enveloppe tellement grossière que c’en est juste pathétique.


La blonde et le livreur de pizza... je crois... de toute façon on s'en fout...

L’usage des clichés, c’est très bien, c’est très pratique, et j’approuve tout à fait leur usage. Mais si on en met, c’est justement pour ne pas insister lourdement dessus. Ici cadre met dix plombes à se planter alors qu’on à tout de suite compris de quoi il retourne. Surtout que si on regarde Alien vs Predator, ce n’est pas pour regarder les malheur d’un pauvre type et des quelques spécimens qui gravitent autour. On veut de l’action, du spectacle, et surtout, des aliens et des predators. Or il se trouve qu’on les voit très peu, très fugitivement, et que même le combat final est bâclé en plus d’être honteusement interrompue de la façon la plus triviale qui soit.

Bref, cette daube est catastrophique, et pourtant je ne suis pas difficile niveau film de science fiction et d’épouvante, mais ya quand même un minimum.
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