dimanche 16 novembre 2008

Hellboy 2

J’étais passé totalement à coté du premier opus que j’ai découvert bien après sa sortie dvd, alors que je cherchais quels autres films avait réalisé Guillermo del Toro. Sachant qu’il a déjà produit Blade II, Le Labyrinthe du Faune dont j’ai déjà parlé, Hellboy premier du nom, et qu’il va s’attaquer à Bilbo le Hobit prévu pour 2011, je comptais bien ne pas manquer Hellboy II – Les Légions d’Or Maudites.
Hellboy IIAprès qu'une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l'Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d'en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. Il peut être rouge, il peut avoir des cornes, il peut être mal compris, mais si vous voulez que le travail soit bien fait, appelez Hellboy.

Avec ses partenaires du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal (B.P.R.D.), sa petite amie pyrokinésique Liz, l'aquatique et empathique Abe Sapien et le mystique protoplasmique Johann, le B.P.R.D voyagera entre notre monde et celui où voguent les créatures que ne peuvent pas voir les humains, où les créatures du monde fantastique sont devenues réelles. Hellboy, créature appartenant aux deux mondes qui n'est accepté dans aucun, devra choisir entre la vie qu'il connaît et une destinée incertaine qui l'attend.
Allociné
AngeAutant le dire tout de suite, ce film est une pure merveille. C’est avec beaucoup de plaisir que l’on retrouve la créature rouge, toujours aussi intenable, et toute sa bande de freaks divers. Graphiquement, le film en jette, avec des tas d’effet spéciaux judicieusement utilisés, le tout dans l’esthétique très reconnaissable de Guillermo del Toro.

Les membres du petit peuple sont plein de vie, magnifiquement annimés et représentés, on oublie totalement les déguisements et les effets car ils semblent tout à fait réels, un vrai plaisir pour les yeux. On passe par toutes les catégories d’êtres surnaturels, des trolls, des gobelins, des fées, des golems, un demi-golem, un démon, et quelques autres créatures tirées du bestiaire varié du merveilleux. Et que dire des elfes ! On est loin de la représentation à la Tolkien du « beau peuple », et pourtant, quelle grâce !

L’histoire vous emporte naturellement du conte de fée à l’ultime confrontation sans jamais la moindre longueur et sans scènes inutiles, parsemée de personnages attachants. Attachant, et souvent drôles, avec beaucoup d’humour, beaucoup de poésie, beaucoup de merveilleux. L’action est quand à elle menée tambour battant, avec des combats toujours aussi spectaculaires, et la débauche habituelle d’effet spéciaux qui ponctue la plupart des blockbusters actuels.

La cour des elfes
Les temps modernes sont durs pour le petit peuple.

Le Prince Nuada est joué par Luke Goss, qui interprétait déjà Jared Nomak dans Blade II, et qui est fabuleux ici, dans son rôle de « méchant » de l’histoire. Méchant entre guillemets comme dans Blade II d’ailleurs car s’il s’oppose à Hellboy, c’est pour d’excellentes raisons, et non par manichéisme belliciste primaire. Deux points de vue s’affrontent, deux mondes, celui du petit peuple qui disparaît peu à peu, et celui des hommes, toujours plus envahissants. Et au milieu, un prince qui n’accepte pas le déclin des elfes.

Le Prince Nuada
+2 en Dexterité, +2 en Intelligence, +2 en Charisme ...

Voilà, très bon film donc, que je recommande à tout le monde (sauf si vous n’aimez pas les films pas réalistes), vous passerez un excellent moment de cinéma.
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vendredi 14 novembre 2008

Peine max pour Max Payne

J'avais pourtant lu les critiques de la presse, ainsi que celles des spectateurs... mais la curiosité l'a emporté, et je suis allé voir l'adaptation de ce jeu célèbre que j'avais idolatré à sa sortie en 2001. Je suis déçu.
Max Payne est un flic déterminé à retrouver ceux qui ont brutalement assassiné sa famille et son partenaire. Obsédé par sa quête de vengeance, il laisse son enquête l'entrainer dans un voyage cauchemardesque dans les bas-fonds de l'underground new-yorkais. Tandis que le mystère s'épaissit, Max va devoir affronter de puissants ennemis mais aussi ses propres démons.

Allociné
Une adaptation de jeu vidéo, c’est toujours dangereux. Celui qui pond l’adaptation est sous les feux croisés de ceux qui veulent voir un bon film et ceux qui veulent voir une bonne adaptation.

Concernant Max Payne, il ne satisfait ni les uns ni les autres. Pourtant, il y avait de la matière !

Graphiquement, le film est parfaitement dans le ton, les scènes ressemblent aux pages de scénarimages qui ponctuent le jeu. De nombreux éléments du jeu sont introduits dans le film, certains clairement affichés, d’autres plus discrets (le tag Valkyr un peu partout), et quelques personnages du jeu sont bien là (Jim Bravura, BB, Michèle, Alex, Mona, etc…) Les quelques idées nouvelles, telles que la visualisation des Valkyries sont bonnes, et en mettent plein la vue.

La valkyr donne des hallus pultôt sympa, mais cela ne suffit pas.

Mais là ou ça pèche, c’est que Max Payne était un jeu violent, très noir, mais avec un scénario assez long. Ici, non seulement le scénario de Beau Thorne (qui au passage ne respecte pas grand chose du scénario original) a la finesse et la subtilité d’un trente huit tonnes faisant irruption dans un magasin de porcelaine, mais le cynisme noir qui court tout au long du jeu est totalement inexistant dans le film. Pas la moindre boutade désinvolte d’humour très noir de la part de Max, pas plus de deux passages en Bullet time, pas de gavage massif aux antalgiques, BB est insipide et complètement hors de son rôle original, Vladimir n’est pas là, Alfred Woden non plus. bref, amputé du scénario, de l’action, et de quelques uns des protagonistes les plus importants, comment le film peut-il s’en tirer ? Je me dois d’ajouter également que du thème musical de Max Payne pas une note.

Lupino, joyeusement dérangé ne sort pourtant pas du lot.

Alors au final, les quelques bonnes idées sont noyées sous la lenteur et la lourdeur d’un scénario décousu, bien peu intéressant et qui pour finir tombe à plat, ne séduisant pas ceux qui ne connaissaient pas le jeu tout en se mettant a dos les fans. C’est bien dommage, Max Payne méritait mieux, et vu les effets visuels ainsi que le casting, c’est du gâchis.
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samedi 8 novembre 2008

Quantum of Solace

Bravant les avis négatifs tant de la presse que des internautes qui ne tarissent pas de critique envers le dernier 007 en date, je me suis rendu dans une salle obscure pour me faire un avis par moi même. Objectivement, c’est un bon film d’action, et les qualificatifs qui me viennent tout de suite à l’esprit sont « frénétique » et « violent ». Mais est-ce un bon James Bond ?
Quantum of SolaceMême s'il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. En interrogeant Mr White, 007 et M apprennent que l'organisation à laquelle il appartient est bien plus complexe et dangereuse que tout ce qu'ils avaient imaginé...

Bond croise alors la route de la belle et pugnace Camille, qui cherche à se venger elle aussi. Elle le conduit sur la piste de Dominic Greene, un homme d'affaires impitoyable et un des piliers de la mystérieuse organisation. Au cours d'une mission qui l'entraîne en Autriche, en Italie et en Amérique du Sud, Bond découvre que Greene manoeuvre pour prendre le contrôle de l'une des ressources naturelles les plus importantes au monde en utilisant la puissance de l'organisation et en manipulant la CIA et le gouvernement britannique...

Pris dans un labyrinthe de traîtrises et de meurtres, alors qu'il s'approche du vrai responsable de la trahison de Vesper, 007 doit absolument garder de l'avance sur la CIA, les terroristes et même sur M, afin de déjouer le sinistre plan de Greene et stopper l'organisation...
Allociné

Je vais reprendre les éléments postés par Mr Gruik sur le blog d’ASP qui résument assez bien les différentes critiques adressées au film

• Les poursuites sont filmées "caméra à l'épaule". Bleuarg !
Ça, c’est l’aspect « frénétique ». En effet, le film est visuellement assez usant avec beaucoup de mouvements de caméra, dont pas mal de gesticulations inutiles qui ont pour effet outre une fatigue oculaire de rendre les actions un peu difficiles à suivre.

007 téléphone maiiiison• James Bond n'utilise aucun gadget. Il n'y a même pas la scène obligatoire du passage dans le labo de Q !
Hum… après la montre-qui-fait-tout de Brosnan, le téléphone de Craig. Effectivement, ça fait un peu léger, et cet élément participe d’un problème un peu plus gênant de ce James Bond : la vraisemblance. Les téléphones aujourd’hui font à peu près tout, y compris la photo et le GPS, donc rien de renversant. Quand on va voir un James Bond, on ne veut pas voir du vraisemblable, à la base.

• Le méchant du film ressemble à mon voisin ... oui celui qui fait 1m60 et qui à un Chihuahua.soooo-soooook Trop terrifiant !
Autre problème de ce James Bond trop vraisemblable, le méchant ne paie pas de mine. Avec le Chiffre, on avait au moins un minimum de singularité avec son œil tout zarbi. Là, nada…

• Avant, dans un James Bond pour faire un méchant crédible, fallait au moins menacer l'humanité de guerre nucléaire. Ici, le méchant (spoiler) il vole de l'eau ...
Même argument que précédement, ce james bond manque de démesure.

• Une mort de méchant, dans un film d'action, c'est au moins "désintégré par l'explosion d'un train de TNT qui tombe d'un immeuble". Là (spoiler) c'est même pas Bond qui le tue !
Bon, je dirai que la mort qui lui est réservée est tout à fait sympathique…

James bond girls• La brunette qui est sur l'affiche, ou la gonzesse canon : Eh bien, il la %$£#@ même pas !
Hum… c'est assez étonnant en effet. Bah, il arrive quand même à en mettre une dans son lit, l’honneur est sauf.

• Y'a pas un gramme d'humour
Hum… disons qu’il y en a, mais peu, moins que d'habitude. Cet opus est l’un des plus sombres, avec un James Bond à mille lieux de la nonchalance qu’on lui connaît et qu’on attend de lui.

• On comprend entre deux indigences scénaristiques qu'il existe un cartel de méchants ... C'est même pas le SPECTRE !
Là, on aborde le premier gros problème de ce second opus. Casino Royal était magistral à tout point de vue en tant que première mission de 007, et de plus il semblait annoncer certaines choses pour la suite, bref, Casino Royal a créé une attente difficile à contenter. Non, ce n’est pas déjà le SPECTRE.

M• Y'a pas Miss Moneypenny
Ni Q d’ailleurs, et c’est le deuxième gros problème de ce second opus. En tant qu’il était le premier, on pardonnait sans souci à Casino Royal de ne pas mettre en scène tous les personnages qui gravitent habituellement autour de 007. La on en est au second. On s’attend donc à voir débarquer toute la fine équipe, Q, Miss Moneypenny, et pas seulement M et Felix.



Bon, après, il faut transiger un peu. J’ai passé un excellent moment, et je n’ai pas particulièrement regretté d’avoir acheté ma place au cinoche. Si ce James bond n’est pas le meilleur, il est quand même bien loin d’être le plus mauvais. En tant que suite directe de Casino Royal (il commence directement après ce dernier) il traine le boulet que trainent toutes les suites, et l’implication émotionnelle de James Bond est un fait assez rare (je ne me souviens de l’avoir vu impliqué que dans Permis de Tuer) qui déconcerte les habitués. Par ailleurs, Pierce Brosnan nous avait habitué à des habits jamais froissés et une coiffure toujours impecable ; ici, on en est loin avec un Daniel Craig très physique. Enfin la démesure habituelle est abandonnée au profit d'une intrigue de géopolitique financière assez peu spectaculaire, mené par un homme tout ce qu'il y a de plus commun. Un James Bond moyen donc, mais qui me laisse paradoxalement une bonne impression. J’attends le prochain, en espérant un retour de la démesure et de l’invraisemblance.
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