samedi 8 novembre 2008

Quantum of Solace

Bravant les avis négatifs tant de la presse que des internautes qui ne tarissent pas de critique envers le dernier 007 en date, je me suis rendu dans une salle obscure pour me faire un avis par moi même. Objectivement, c’est un bon film d’action, et les qualificatifs qui me viennent tout de suite à l’esprit sont « frénétique » et « violent ». Mais est-ce un bon James Bond ?
Quantum of SolaceMême s'il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. En interrogeant Mr White, 007 et M apprennent que l'organisation à laquelle il appartient est bien plus complexe et dangereuse que tout ce qu'ils avaient imaginé...

Bond croise alors la route de la belle et pugnace Camille, qui cherche à se venger elle aussi. Elle le conduit sur la piste de Dominic Greene, un homme d'affaires impitoyable et un des piliers de la mystérieuse organisation. Au cours d'une mission qui l'entraîne en Autriche, en Italie et en Amérique du Sud, Bond découvre que Greene manoeuvre pour prendre le contrôle de l'une des ressources naturelles les plus importantes au monde en utilisant la puissance de l'organisation et en manipulant la CIA et le gouvernement britannique...

Pris dans un labyrinthe de traîtrises et de meurtres, alors qu'il s'approche du vrai responsable de la trahison de Vesper, 007 doit absolument garder de l'avance sur la CIA, les terroristes et même sur M, afin de déjouer le sinistre plan de Greene et stopper l'organisation...
Allociné

Je vais reprendre les éléments postés par Mr Gruik sur le blog d’ASP qui résument assez bien les différentes critiques adressées au film

• Les poursuites sont filmées "caméra à l'épaule". Bleuarg !
Ça, c’est l’aspect « frénétique ». En effet, le film est visuellement assez usant avec beaucoup de mouvements de caméra, dont pas mal de gesticulations inutiles qui ont pour effet outre une fatigue oculaire de rendre les actions un peu difficiles à suivre.

007 téléphone maiiiison• James Bond n'utilise aucun gadget. Il n'y a même pas la scène obligatoire du passage dans le labo de Q !
Hum… après la montre-qui-fait-tout de Brosnan, le téléphone de Craig. Effectivement, ça fait un peu léger, et cet élément participe d’un problème un peu plus gênant de ce James Bond : la vraisemblance. Les téléphones aujourd’hui font à peu près tout, y compris la photo et le GPS, donc rien de renversant. Quand on va voir un James Bond, on ne veut pas voir du vraisemblable, à la base.

• Le méchant du film ressemble à mon voisin ... oui celui qui fait 1m60 et qui à un Chihuahua.soooo-soooook Trop terrifiant !
Autre problème de ce James Bond trop vraisemblable, le méchant ne paie pas de mine. Avec le Chiffre, on avait au moins un minimum de singularité avec son œil tout zarbi. Là, nada…

• Avant, dans un James Bond pour faire un méchant crédible, fallait au moins menacer l'humanité de guerre nucléaire. Ici, le méchant (spoiler) il vole de l'eau ...
Même argument que précédement, ce james bond manque de démesure.

• Une mort de méchant, dans un film d'action, c'est au moins "désintégré par l'explosion d'un train de TNT qui tombe d'un immeuble". Là (spoiler) c'est même pas Bond qui le tue !
Bon, je dirai que la mort qui lui est réservée est tout à fait sympathique…

James bond girls• La brunette qui est sur l'affiche, ou la gonzesse canon : Eh bien, il la %$£#@ même pas !
Hum… c'est assez étonnant en effet. Bah, il arrive quand même à en mettre une dans son lit, l’honneur est sauf.

• Y'a pas un gramme d'humour
Hum… disons qu’il y en a, mais peu, moins que d'habitude. Cet opus est l’un des plus sombres, avec un James Bond à mille lieux de la nonchalance qu’on lui connaît et qu’on attend de lui.

• On comprend entre deux indigences scénaristiques qu'il existe un cartel de méchants ... C'est même pas le SPECTRE !
Là, on aborde le premier gros problème de ce second opus. Casino Royal était magistral à tout point de vue en tant que première mission de 007, et de plus il semblait annoncer certaines choses pour la suite, bref, Casino Royal a créé une attente difficile à contenter. Non, ce n’est pas déjà le SPECTRE.

M• Y'a pas Miss Moneypenny
Ni Q d’ailleurs, et c’est le deuxième gros problème de ce second opus. En tant qu’il était le premier, on pardonnait sans souci à Casino Royal de ne pas mettre en scène tous les personnages qui gravitent habituellement autour de 007. La on en est au second. On s’attend donc à voir débarquer toute la fine équipe, Q, Miss Moneypenny, et pas seulement M et Felix.



Bon, après, il faut transiger un peu. J’ai passé un excellent moment, et je n’ai pas particulièrement regretté d’avoir acheté ma place au cinoche. Si ce James bond n’est pas le meilleur, il est quand même bien loin d’être le plus mauvais. En tant que suite directe de Casino Royal (il commence directement après ce dernier) il traine le boulet que trainent toutes les suites, et l’implication émotionnelle de James Bond est un fait assez rare (je ne me souviens de l’avoir vu impliqué que dans Permis de Tuer) qui déconcerte les habitués. Par ailleurs, Pierce Brosnan nous avait habitué à des habits jamais froissés et une coiffure toujours impecable ; ici, on en est loin avec un Daniel Craig très physique. Enfin la démesure habituelle est abandonnée au profit d'une intrigue de géopolitique financière assez peu spectaculaire, mené par un homme tout ce qu'il y a de plus commun. Un James Bond moyen donc, mais qui me laisse paradoxalement une bonne impression. J’attends le prochain, en espérant un retour de la démesure et de l’invraisemblance.
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