samedi 26 septembre 2009

Ys, Réécriture d'une légende armoricaine

Ys, Réécriture d'une légende armoricaine
Je vous avais promis une note plus longue lorsque mon Mémoire au sujet de la ville d’Ys serait en ligne. C’est chose faite, il est téléchargeable en format Pdf. Mais peut être ne connaissez vous pas l’histoire de la ville d’Ys, dans quel cas je vais vous la conter.


Il y a bien longtemps se dressait dans la baie de Douarnenez la belle et fière cité d’Ys. Construite sous le niveau de la mer, elle narguait les flots, protégée derrière ses digues et ses écluses. Elle avait pour roi un homme juste et bon, connu pour ses conquêtes glorieuses et pour sa piété. On l’appelait Gradlon Meur. Mais si la ville était le joyau du royaume de Cornouaille, le roi chérissait plus encore sa fille unique, la princesse Dahud, aussi belle et redoutable que l’océan auquel elle se donnait chaque soir. C’est grâce à elle que la cité prospérait et embellissait chaque jour d’avantage, car elle commandait à l’océan et au petit peuple.
Mais c’est elle aussi qui, organisant des fêtes toujours plus somptueuse, détournait les habitants des églises, si bien que l’opulence pervertit bientôt la ville. Les gens devinrent méchants, arrogants et cupides à tel point que Saint Corentin, ami et conseiller du roi vint à Ys le mettre en garde contre le courroux divin. Cependant, le roi répugnait à contraindre sa fille, et les habitant n’écoutèrent pas les injonctions de l’homme d’église, aussi, les fêtes et les joutes redoublèrent.
Un beau jour arriva en ville un prince tout de rouge vêtu. Sous sa conduite, les fêtes devinrent terribles et impies, les joutes devinrent sanglantes. Il ravit le cœur de la princesse, et par ruse, s’empara des clefs des digues. Il ouvrit alors les portes de la ville à l’océan déchainé, qui submergea la cité en une nuit de fureur.
Prévenu par l’apparition de Saint Corentin, le roi sella Morvarc’h son cheval enchanté et entreprit de fuir la ville. Tandis qu’il galopait sur les flots, il entendit Dahud qui le suppliait de la sauver, mais dès qu’il la prit en coupe, Morvarc’h commença à s’enfoncer, et bientôt, l’océan menaça de les emporter. Alors, Saint Corentin apparut une fois encore, et dit à Gradlon rejeter sa fille et de la laisser subir le châtiment. Cependant, le roi ne put s’y résoudre. L’homme de Dieu, voyant cela, frappa de sa crosse d’évêque la princesse qui fut engloutie, tandis que Morvarc’h repartait au Gallop vers le rivage.
Il ne reste aujourd’hui que quelques pierres pour témoigner de l’existence de la ville d’Ys. Quelques pierres et une légende. Mais on dit que par temps clair, on peut voir les voutes et les toitures de la ville qui jadis s’élevait fièrement. On dit que parfois, par temps calme, on peut entendre les cloches de la cathédrale d’Ys sonner, car la cité dort sous l’eau, attendant d’être réveillée pour ressurgir. Quand à Dahud, on dit qu’elle s’est changée en sirène et que, parfois, les marins entendent chanter la fille de la mer.
Ma version en vaut une autre, vous pouvez en lire quelques autres ici ; mais souvenez vous que son histoire n’est pas figée, elle est dans le cœur de ceux qui la raconte et la transmettent. Maintenant que vous connaissez l’histoire, peut être vous demandez vous en quoi consiste mon humble travail universitaire ?

Atlantide bretonne pour certains, Sodome armoricaine pour d’autres, ou encore réminiscences du mythe de la Bansíd, la femme de l’autre monde pour les spécialistes des mythes celtiques, la légende de la ville d’Ys a beaucoup évolué au fil des siècles, passant de main en main, chacun tentant de s’approprier la signification de la légende, tirant à soi la couverture, sans jamais véritablement recouvrir ses origines. La submersion de la cité légendaire a inspiré nombre d’œuvres, mystères hagiographiques, récits celtomanes, gwerz et contes folkloriques, ou encore des peintures et pièces de musiques. Les représentations de cette légende sont légion, et varient autant sur le fond que sur la forme.


Ces réécritures passées et à venir, ces couches successives plaçant le récit parfois au cœur de la littérature dans son sens le plus classique, ou au contraire aux frontières de cet art de l’écriture, se faisant tour à tour musique, opéra, tableau ou bande dessinée, se servent de la légende comme d’un catalyseur. Les œuvres qui en résultent sont alors des relectures de cette légende inaltérée au travers de la voix d’un auteur et du tempérament d’une époque ; elles mettent en scène, sous couvert de raconter une légende ancienne, les problématiques contemporaines de la société. Tel auteur y a vu un hymne à la religion et à la nation bretonne, tel autre y voit un moyen de mettre en scène la condition de la femme dans une société androcratique ou encore celle du peuple face au puissant. Le manuscrit devient, par le jeu de son intertextualité et des procédés hypertextuels qui le construisent, une œuvre littéraire à part entière et celui qui le crée, en se gorgeant à la fois de la richesse des hypotextes et de son propre mythe personnel, donne naissance à une nouvelle version. Par ce double acte de création et de transmission, d’écrivant l’auteur devient écrivain, à la fois scripteur et orateur.

***

Voilà, vous savez tout de ce qui a occupé mes trois dernières années. Ce travail s’achève, mais pas ma passion pour les mythes, contes et légendes de Bretagne et d’ailleurs. Car il reste dans mes cartons quelques passages coupés au montage, délaissés ou écartés pour conserver la structure du mémoire. Et si ces textes n’ont pas trouvés leur place dans mon manuscrit, il en trouveront une ici. En attendant, j’espère avoir éveillé votre curiosité pour les villes englouties.

Images : Jacques Lamontagne, Barsto, Luminais, Pascal Moguérou et Lifaen.
____________________

mardi 22 septembre 2009

Soutenance effectuée

Ys
Et voilà, j’ai passé ma soutenance avec succès. Mon Mémoire semble avoir été apprécié, puisque l’on m’a décerné un 16, note que je n’aurais jamais pensé atteindre. La soutenance s’est bien passée, et malgré quelques réserves sur quelques points, j’ai reçu un accueil assez favorable. Je n’ai pas été paralysé par des questions pièges, pas plus que par le stress, donc c’est tout bon. Il ne me reste plus qu’à attendre le papier de la fac attestant de ma réussite au Master II.

Je ferais une note plus étendue quand j’aurais mis mon mémoire en ligne, et je terminerai à l’occasion un chapitre que j’ai écarté de la version finale, mais que je voudrais néanmoins finaliser. En attendant, je vais profiter du plaisir d’avoir terminé un travail important pour moi, et jen profite pour remercier tous ceux qui y ont pris part.
____________________

lundi 21 septembre 2009

Stress

Je soutiens demain mon Mémoire de Master II, alors autant vous dire que je suis dans un état de stress toujours plus avancé au fil des minutes qui passent. Oui, je me suis préparé. Oui, tout devrait bien se passer. Oui, s’il y avait un problème, mon directeur m’en aurait sans doute fait part. Et oui, la plupart de ceux qui ont lu mon travail l’ont trouvé intéressant. Il n’en reste pas moins que cette soutenance va clore sept années passées dans l’UFR des lettres. Ce n’est pas rien, donc cela m’affecte.

knot_by_vidi
Image : vidi
___________________

mercredi 16 septembre 2009

Lionel Tardy (UMP)

Nous avons vu un exemple de député PS qui semble peu soucieux de protéger ses électeurs. Je vous propose maintenant de voir l’inverse : Un député UMP qui ne cache pas quand à lui son hostilité à la loi. Et là, ii ne s’agit pas d’opportunisme ou de démagogie : lui-même patron dans le secteur informatique, il sait quand même un peu de quoi il parle. Et bien il a voté contre, conformément à ses convictions et contre les directives de vote UMP.

Les raisons de son vote son donc idéologiques, techniques et juridiques. Le dossier, il le connait, il a participé à de très nombreuses reprises au débat de l’Hadopi, il a posé de très nombreuses et très pertinentes questions auxquels le gouvernement (que se soit par la bouche de Mme Albanel, de M. Riester, M. Mitterrand ou encore de Mme Alliot-Marie) n’a jamais daigné répondre. En somme, voilà un député qui a fait son boulot et dont les arguments ne sont pas du vent.




Je vous invite à jeter un œil à son Blog, qui est assez intéressant. (Et son lien ou on voit le M. le Ministre de la Culture se vautrer sur l’Hadopi fonctionne)

Image : nosdepute.fr
____________________

Député Jean Michel (PS, sic)

Jean Michel
Au lendemain du vote du volet répressif de l’Hadopi, l’Hadopi 2, je vous fait part de quelques réactions à cette loi, et tout d’abord, celles des pro Hadopi. Il me semble en effet intéressant de décortiquer leurs propos, afin d’en montrer toute l’ineptie.

Je prendrais donc pour exemple le député Jean Michel (PS, sic), qui affirme ainsi :
« J'ai toujours été contre le vol et que des sanctions soient prises contre ceux qui pillent les droits d'auteurs n'est que justice. Il est toute de même inquiétant de voir que dans notre société, il est plus important – liberté fondamentale reconnue par le Conseil Constitutionnel (sic) (pauvre Conseil !) - de pouvoir garder une connexion internet que d'être privé d'eau, d'électricité, coupures pour lesquelles il n'est point besoin de s'adresser au juge. Pauvre société !!!

Je me suis abstenu en première lecture car je considérais et je considère toujours que l'obstruction du Parti Socialiste apparaît déplacée et dérisoire. Il y a autre chose à faire pour s'opposer véritablement à la droite et sur des sujets plus importants.

L'intervention du juge étant maintenant prévue par ordonnance pénale, j'ai décidé d'approuver le texte. »
Source : PC impact

Décortiquons donc :
« J'ai toujours été contre le vol »
Première erreur, le téléchargement illégal est illégal, soit, mais ce n’est pas un vol (c'est-à-dire subtiliser quelque chose à quelqu’un), il s’agit d’une forme de contrefaçon (reproduction du disque), et d'un recel (consécutivement au partage de ladite reproduction), ce qui est très différent techniquement et juridiquement. Il faudrait arrêter d’utiliser des mots pour d’autres. Une foi l’œuvre téléchargée, aucun CD, ni aucun DVD n’a été volé, le manque à gagner est purement théorique d'une part, et fortement controversé, car des études montrent que ceux qui téléchargent sont aussi ceux qui consomment le plus. De plus, il s'agit là (dans l'immense majorité des cas) de contrefaçon à but non lucratif, et dont le cout est nul.

« […] que des sanctions soient prises contre ceux qui pillent les droits d'auteurs n'est que justice. »
Ce qui ne sera pas le cas en fait. La sanction s’abattra sur celui qui n’aura pas « sécurisé » sa connexion. La loi, se basant sur l’adresse IP, ne permet pas d’identifier « ceux qui pillent les droits d’auteurs ». Les procédures techniques permettant de « protéger » l’accès ne sont pas dévoilées, seront obligatoires pour prouver sa bonne foi, et n’ont aucune obligation d’être interopérable. Et je ne parle même pas des failles de sécurités que ces mouchards risquent d’ouvrir.

«Il est toute de même inquiétant de voir que dans notre société, il est plus important – liberté fondamentale reconnue par le Conseil Constitutionnel - de pouvoir garder une connexion internet que d'être privé d'eau, d'électricité, coupures pour lesquelles il n'est point besoin de s'adresser au juge. »
Je passe sur la critique du Conseil Constitutionnel qui à eu l’audace insoutenable de rejeter l’Hadopi1 qui compromettait les libertés fondamentales pour me pencher sur le parallèle à l’eau et à l’électricité. Ceci est une boulette répétée plusieurs fois tout au long des discutions de la loi, et exportée dans les déclarations hors de l’hémicycle. Maître Eolas ayant déjà parlé de cela bien mieux que je ne pourrais le faire, je vous rapporte ses observations faites lors de la remise du prix Busiris à Henri Guaino :
« Comment l'eau et l'electricité arrive-t-elle chez vous ? Seule une personne ayant un jour vécu dans autre chose qu'un appartement de fonction, ce qui disqualifie visiblement M. Guaino, aura la réponse. Par un contrat d'abonnement. Oh ? Comme internet ? Eh ben oui, comme internet.

Que se passe-t-il si on ne paye pas sa facture d'eau ? On vous coupe l'eau. Que se passe-t-il quand on ne paye pas sa facture d'électricité ? On vous coupe l'électricité. Que se passe-t-il quand on ne paye pas sa facture internet ? On vous coupe internet. Admirez la différence de protection. »
Il en découle qu’il n’est pas nécessaire d’aller devant le juge pour couper internet. Pour ce qui est des délits, Maître Eolas dit encore :
« J'ai beau retourner mon journal officiel dans tous les sens, je n'ai pas trouvé de loi prévoyant comme sanction à un comportement illicite la suspension de l'abonnement à l'eau ou à l'électricité. Même pour les coupables de meurtre par noyade ou pire encore ces monstres à sang froid plus proches de la bête que de l'homme qui percent un trou dans leur mur à 8 heures un dimanche. »

Curieux, non ? Il semble que le parallèle à l’électricité et à l’eau ne soit pas heureux que ça en fin de compte…


Mais voyons la suite de ce qu'a a dire monsieur Jean Michel.
« Je me suis abstenu en première lecture car je considérais et je considère toujours que l'obstruction du Parti Socialiste apparaît déplacée et dérisoire. Il y a autre chose à faire pour s'opposer véritablement à la droite et sur des sujets plus importants. »
Ah ? Il est donc déplacé et dérisoire de protéger le citoyen contre les dérives sécuritaristes visant a mettre tout le monde sur écoute, à les priver le plus possible de la défense contradictoire (ordonnance pénale powaa) et à instaurer le principe de présomption de culpabilité (qu’est ce que le délit de « négligence caractérisé » sinon un déni de la présomption d’innocence et un refus du principe comme quoi nul n’est responsable que de son propre fait ?)

« L'intervention du juge étant maintenant prévue par ordonnance pénale, j'ai décidé d'approuver le texte. »
Que le juge intervienne, c’est très bien. Le souci, c’est qu’il le fait à la demande d’une démarche administrative douteuse, sur des preuves douteuses, le tout dans le cadre d’une procédure qui est une exception dans une exception.


Que dire de plus sur cet argumentaire qui montre qu’en dépit de ses opinions (qu’il a parfaitement le droit d’avoir) le dossier n’est, lui, pas maîtrisé le moins du monde par le député. Quand à sa participation au débat parlementaire, elle me rappelle celle de Jack Lang, un autre phénomène qui pour n’avoir jamais essayé de s’informer sur la loi n’en a pas moins trouvé le moyen de l’ouvrir bien grande.
« Pauvre société !!! »
Je ne vous le fait pas dire, M. le député de la 6ème circonscription du Puy-de-Dôme...

image : nosdepute.fr
____________________
« Erreur matérielle mon A, comme disent ceux qui ont un clavier QWERTY. »

____________________

mardi 15 septembre 2009

HADOPI 2 Adopté

HADOPI 2 vient d'être adopté par l'assemblée, voté par 285 contre 225. Pour mémo, elle doit encore faire un tour du côté la commission mixte paritaire, et en tout état de cause, le Conseil Constitutionel devra (à nouveau) se prononcer dessus.

le Gouvernement continue ainsi d'afficher son hostilité et son incompréhension du Net, un média sur lequel il n'ont pas prise - comme le montrent les dérapages réguliers qui font buzz - contrairement aux médias traditionnels.

Par ailleurs, outre la LOPSI (je ne sais pas ou ça en est), l'HADOPI 3 est déjà en cours, avec au programme un accord entre les maisons d'édition pour développer le téléchargement payant et ses alternatives, mais toujours en excluant de la table des discutions les acteurs du net et les artistes. Comme le dit Patrick Bloche, la loi Perdant-Perdant (perdant pour les internautes considérés comme de vulgaires criminels, et perdant pour les artistes qui, je le rappelle, ne gagneront pas un euro) poursuit sa course, sans dévier.

PPo

Je me demande si cet acharnement des gouvernements à protéger une version obsolète du copyright contre les internautes, et sans réfléchir le moins du monde aux alternatives renforcera des groupes politiques comme les Verts ou encore le Parti Pirate en France comme il l'a fait ailleur, je ne peux que le souhaiter, mais en attendant, je vais me pencher sur les moyens de se défendre efficacement contre cette loi inepte.



En lire plus :


En voir plus :


____________________

dimanche 6 septembre 2009

Morigan du matin...

Et voilà, la première semaine de MIDEN est finie. Bah oui, c’est weekend, même si au vu des trucs qu’il me reste à faire pour mon mémoire, ça risqué de ne pas être de tout repos. Mais peu importe. Après les deux récits incroyables mais néanmoins véridiques que je vous ai conté, sans doutes brûlez vous de savoir la suite ? Et bien puisque vous insistez (et quand bien même vous n’insisteriez point, je m’en cogne) je m’en vais vous narrer la suite de ma semaine.



Le second jour commença fort bien, puisque je profitais de l’absence d’un professeur pour me faire une grasse matinée, pensant au second groupe qui n’avait pas ma chance, puis, après avoir profité un bon moment de la salle de bain afin d’entretenir ma chevelure (dont la longueur commence à devenir gênante, les raccourcir de 10cm leur feraient du bien), je repartais pour le MIDEN. Arrivé là bas, toujours pas de liste de répartition (quelle surprise). Tant pis, je me dirige vers la salle d’info.


Alors que nous patientions tranquillement devant la salle qui nous était allouée en discutant de choses et d’autres se présenta un homme barbu et chevelu, grand et dégingandé qui s’avéra être notre professeur d’informatique. Le cours se déroula alors tranquillement, sans grande surprise pour moi, car le HTML brute ne parvient guère à m’impressionner. Néanmoins, l’histoire du net étant intéressante, je jugeais le cours plutôt sympathique. En revanche, le prof nous annonçât qu’en raison d’absences, il poserait un cours le lendemain matin à 8h15 en prévision de ces indisponibilités. Pas de grasse matinée. (Et par ailleurs, nos emplois du temps sont en constants mouvement.)



Le second cours, axé bibliothèque et fonction publique fut l’occasion d’une chose que l’on ne m’avait pas sortie depuis longtemps : le coup du contrôle des connaissances dès le premier cours, sous la forme d’un sujet de dissertation pour lequel il fallait produire l’introduction rédigée, le plan synthétique, et la conclusion. Et pas pour le cours suivant, non, pour la fin de l’heure. Après un moment de flottement pendant lequel tout le monde se regarda étonné et incrédule, nous nous lançâmes à l’assaut du sujet :
« Comment la prise en compte des demandes de l’usager modifie-t-elle aujourd’hui le métier de bibliothécaire ? »
Le fonctionnement d’une dissertation étant similaire et ayant été mainte fois mis en pratique, très vite je reprenais mes marque, cependant une chose m’agaçait. Prodigieusement. Et de plus en plus au fil de la rédaction : en bon universitaire, je suis habitué à travailler dans un silence de mort que seul le grattement de la plume et du stylo sur la feuille viennent agrémenter. Là, impossible d’avoir ne serait-ce que deux minutes de calme ou de silence, car un flot ininterrompu de babillages divers parcouraient la salle. Désagréable. Ainsi se termina le second jour au MIDEN.



La matinée du samedi, troisième jour, réservait au groupe LM1 dont j’ai le privilège tout relatif de faire parti une déplaisante surprise. Arrivé devant la salle, pas de prof d’informatique. Au bout d’une heure, toujours personne. Aucune explication, rien, nada. Et évidement, le secrétariat est toujours fermé le samedi. J’ajoute qu’étant les seuls à avoir fait nos rentrée, l’IUT était absolument vide… Nous faire venir exprès un samedi matin, et ne pas se pointer, c’est du foutage de gueule pur et simple.


Le second cours, orienté entreprise, fut intéressant, et l’intervenante qui avait entre autres mérite celui d’être présente à contrario d’un certain professeur (lequel de plus semble réputé pour ce genre de plan foireux) nous fit un cours dynamique sur les mots clefs « organisation » et « changement ». Cours qui me fait penser que ertaines grandes entreprises feraient bien de revoir leurs notions de bases.


Sic est (ainsi) se termina la première semaine de Morigan au MIDEN.
____________________

samedi 5 septembre 2009

Morigan au MIDEN

Suite à mon épique inscription que je décrivais avec moult détails et force rebondissements, il me semble approprié de vous esbaudir à propos de ma non moins captivante rentrée au MIDEN, dont les péripéties ne manqueront point, à n'en pas douter, de piquer votre intérêt.


Or donc, je vous narrais tantôt la difficulté qu’il y a à obtenir le « pass campus », symbole de mon appartenance à la corporation estudiantine, mais je ne vous ai encore rien dit de ces stupéfiantes facultés ! Car non contente d’exhiber fièrement mon avenant portrait, ainsi que mon numéro d’étudiant, la nouvelle carte fait également office d’aumônière grâce à une puce moneo (dont je n’ai pas usage), de carte de photocopie et de restaurant universitaire. Mais elle sert aussi, et c’est la fonction qui m’intéresses le plus, de titre de transport se substituant avantageusement au badgeo.


Oui, mais voilà, pour utiliser cette fonction, il faut se rendre à un guichet de la CTS afin d’en faire l’activation, mais aussi pour s’acquitter du prix de l’abonnement associé. Dans mon cas, l’abonnement étudiant. Je décidais donc de profiter de mon jour de rentrée, le 3 septembre, pour me rendre un peu avant 9h à l’Agora des étudiants, où l’on trouve généralement un guichet. Las, celui-ci n’ouvrait qu’à 9h30, or, il me fallait absolument être dans un autre campus à 10h, le temps risquait donc de me manquer.


N’ayant rien de mieux à faire des vingt minutes dont je disposais, je remplissais les fastidieux formulaires nécessaires à l’activation dudit titre, tout en surveillant l’heure, prêt à partir passé ce délai, et guettant de l’œil la venue de la préposée. Elle finit par arriver, et me signala que j’étais là trop tôt. Ma patience fut alors récompensée, car, ayant fini d’organiser son plan de travail, et se trouvant alors probablement désœuvrée, elle se proposa aimablement de s’occuper de mon titre avant même l’ouverture, ce qui me permi d’être dans les temps.





Fièrement muni de ma carte, je me rendais alors à mon lieu d’étude, le campus d’Illkirch, et me rendais au lieu dit, où je retrouvais Mymy avec une certaine satisfaction. Les deux heures qui suivirent furent ni plus ni moins que la présentation de la formation MIDEN, ainsi que la liste nominative du personnel IUT Info-Com à qui nous adresser dans diverses situations.


La pause repas fut l’occasion de constater trois choses. Tout d’abord, que le campus pass (ou inversement, je sais plus) ne fonctionnait pas « encore » comme carte RU. Impossible de la charger, et à fortiori de l’utiliser. Ensuite, que les prix avaient dramatiquement augmenté, et enfin, que la nourriture y était toujours aussi fade.


Le reprise nous réservait une surprise déplaisante : notre promotion était censée être scindée en deux groupes, lesquels étaient censé être prédéterminés et affichés sur le tableau de l’information. Pas le moindre petit morceau, d’affiche ou de panonceau. C’est au débotté que l’on nous départagea, ce qui me mena en cours de SIC (quand on a fait lettres, cette notation est amusante) qui signifie Science de l’Information et de la Communication, et dont le contenu, pour intéressant qu’il soit me semble encore bien vague. Par ailleurs, le professeur nous annonça qu’étant indisponible, le cours du lendemain matin était annulé. Grasse matinée en perspective.


Sic est (c’est ainsi) que se clôtura le premier jour au MIDEN de Morigan.
____________________

vendredi 4 septembre 2009

Pour une mise à jour du copyright



La vidéo parle d’elle-même, si vous avez le temps, regardez la, c’est très instructif.
____________________

jeudi 3 septembre 2009

Morigan à l'IUT

Ayant envoyé la version bêta 5 de mon Mémoire de Master à mon directeur et doyen, j’ai deux minutes pour souffler, et notamment vous faire part, que cela vous plaise ou non, des derniers rebondissements fantabuleux et intéressantesques de mon cursus universitaire.


InfocomMais remontons de quelques jours dans le temps.
Le 31 août, alors que je m’échinais à rédiger une conclusion, (exercice que j’ai toujours trouvé pénible étant donné qu’arrivé à ce stade, j’ai dit tous ce que j’avais à dire et ne trouve guère d’intérêt à le répéter ou à ouvrir la réflexion… bref) Mymy m’a annoncé une grave nouvelle : les inscriptions à l’IUT seraient encore pire qu’à feu l’UMB… Si !


C’est donc avec une certaine appréhension mêlée de résignation que je me présentais le lendemain (et donc le premier septembre pour ceusse qui auraient suivi) dans le hall du campus, afin de déposer les papiers demandés. Curieusement, je trouvais l’ambiance plutôt détendue, presque agréable. Première file d’attente, seconde, troisième, aucun nuage à l’horizon, du moins jusqu'à ce que je m’en aille chercher l’ultime pièce du dossier : la carte étudiant.


Mais voilà, serveur en panne, nouveau système hors service, résultat des courses, je vais alors attendre deux heures dans un couloir (armé fort heureusement d'un bon bouquin amené pour l'occasion) qu’une solution autre que le report de l’acquisition du morceau de plastique se présente. Et elle finit par survenir : la préposée aux cartes étudiant nous informe que ça ne marche toujours pas, mais qu’au campus central, il semble que cela fonctionne, et que nous pouvons donc tenter là bas. Je me dirige donc vers l’ULP, lorgnant l’heure avec appréhension, car, second bonheur, j’avais ambitionné de passer voir mon directeur afin d’obtenir son avis sur les corrections à apporter à mon mémoire. Je me retrouve donc dans un bâtiment devant lequel je suis passé cent fois, mais dont je ne connais rien, à chercher la scolarité.


Je la trouve, et étonnamment, on me confie rapidement l’objet de ma quête, et je me dirige alors vers la sortie, avec la satisfaction d’avoir encore le temps de passer à l’UFR des lettres. Las, j’entends alors de lourds pas derrière moi. C’est l’un des préposés qui court après moi : il n’a pas validé ma carte, celle-ci est donc inutilisable en l'état, il faut refaire la carte. Retour au bureau de la scolarité, pour réimprimer la carte, avec succès cette fois ci.


Résultat, trois heures pour obtenir l'objet, ce qui ne devrait en principe pas prendre plus d’une demi heure en comptant large, mais j’ai ma carte, ainsi que ma carte culture, et j’ai même pu aller voir mon directeur. Finalement, cette inscription fut chaotique, mais n’est pas, et de loin, la pire que la fac m’ait fait endurer.
____________________