samedi 11 octobre 2008

Films de monstres

Je suis comme vous le savez peut-être amateur de films fantastiques en tous genres, et donc, de temps à autres, je jette mon dévolu sur un film de monstres, qui comme son nom l’indique fait appel à l’une des peurs primitives de l’homme qui est la peur du prédateur. Je vais donc vous parler aujourd’hui de mes impressions à propos de trois représentants de ce noble genre, Cloverfield, Le peuple des ténèbres, et The Mist.

Cloverfield



CloverfieldDifficile de parler de Cloverfield sans évoquer la campagne publicitaire un peu particulière dont le Film a fait l’objet. Rien que le titre, « Cloverfield » n’a fait son apparition qu’après la sortie, le film étant simplement nommé « 01-18-08 ». Le nom officiel, Greyshot a finalement été délaissé pour celui adopté à l’unanimité. Ensuite, l’apparition du monstre en lui même, tant dans les bandes annonces que, finalement dans le film sont rares, ce qui ajoute à l’aura mystérieuse de la production. Enfin, le style même de tournage, caméra au point d’un bout à l’autre, donne une ambiance très particulière.
New York - Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob une fête en l'honneur de son départ pour le Japon. Parmi eux, Hub, vidéaste d'un soir, chargé d'immortaliser l'événement. La "party" bat son plein lorsqu'une violente secousse ébranle soudain l'immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s'est rassemblée en quelques instants. Une ombre immense se profile dans le ciel, un grondement sourd se fait entendre... et la tête de la Statue de la Liberté s'effondre brutalement sur la chaussée. L'attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu'un champ de ruines...
Allociné

Le Film est construit comme une sorte de récit doublement enchâssé : l’action de Cloverfield se trouve dans une cassette vidéo enregistrée sur un autre enregistrement antérieur au drame, et qui apparaît au début et à la fin de la bande, tandis que le tout est présenté comme étant un document classé confidentiel. Du fait de cette construction un peu particulière, l’enchainement des scènes est assez chaotique, puisque nous sont dévoilés uniquement les passages filmés par un caméraman amateur. Pourtant il n’y a pas du tout l’impression de désordre qu’on trouve trop souvent ces derniers temps dans les grosses productions, ce qui fait que l’immersion est très réussie, on entre parfaitement dans l’histoire (même si pas mal de fils sont un peu gros.)

Comme je l’ai déjà signalé, l’apparition du monstre de Cloverfield est assez rare, et par ailleurs, on ne le voit que rarement dans son intégralité (guère plus d’une fois, et de loin) ce qui laisse planer pas mal de doute quand à l’anatomie exacte du bestiau. Anatomie assez peu réjouissante d’ailleurs, car le monstre est assez laid, mais de cette laideur repoussante blafarde et hideuse.

En définitif, un film sympathique, certes, mais pas non plus un grand chef d’œuvre digne du bruit qu’il a fait.

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Le peuple des ténèbres



Le Peuple Des TénebresCette fois ci, on plonge dans l’obscurité, et le film exploite une autre grande peur, la peur de ce qui se cache dans l’ombre.
Julia, une étudiante en psychologie, est contactée par un ancien camarade de classe qui lui confie être traqué par une chose étrange. Aussitôt après lui avoir fait cette déclaration, il se suicide sous ses yeux.
Quelque temps plus tard, Julia constate que les peurs de son enfance ont refait surface. Une seule solution s'impose à elle : rester éveillée à tout prix pour survivre et faire face aux créatures de ses propres cauchemars.
Allociné
Des terreurs nocturnes à l’apparition du peuple des ténèbres, de l’autre coté des ombres, ce film joue sur à la fois sur la peur du noir, sur la peur de la folie, et sur celle de créatures cauchemardesques issue de l’ombre, et dont on doute de l’existence d’un bout à l’autre du film. Simples hallucinations ? Début de folie ? Cauchemars et terreurs nocturnes ? Les scènes malsaines s’enchainent et vous font vite regretter d’avoir éteint toutes les lumières avant d’avoir lancé la vidéo.

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The Mist



The MistJe terminerai avec The Mist, adaptation d’un livre de Stephen King, qui est autant un film de monstre qu’un film de paniques humaines.
Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures...
Leur seule chance à tous de s'en sortir consiste à s'unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ?

Allociné
Le film se met en place lentement, et je dois dire que le début ne m’a pas convaincu, alors que rétrospectivement il n’y a rien à y redire. Mais très vite, avec l’arrivée de cette brume opaque qui ne permet pas de voir à beaucoup plus d’un mètre au delà des vitres de la superette, l’ambiance s’impose à vous. De refuge, le supermarché se mue peu à peu en prison, la foule apeurée devient de plus en plus irrationnelle, faisant ressurgir les plus basses pulsions humaines.

Du début très commun, quotidien et plat, le film progresse étape par étape, inexorablement jusqu'à un final terrifiant en banal à la fois, laissant les protagonistes dans l’ignorance de ce qui est en train de se produire dehors. La progression est judicieuse, il n’y a pas de longueurs, et le comportement de plus en plus irrationnel d'une foule apeurée est bien mise en scène. En définitif, un bon film, plus inquiétant que terrifiant, plus sociologique qu’horrorifique, laissant malheureusement pas beaucoup de doutes sur la nature humaine. On pourrait lui reprocher un déroulement trop prévisible, ou quelques scènes peu originales, mais comme on passe un bon moment, on oublie ces quelques détails.

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Voilà, si vous n’avez rien à regarder, et que les films de monstres ne vous rebutent pas, ces films vous tendent les bras, et ne devraient en principe pas trop vous décevoir.
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