jeudi 19 février 2009

Réforme sans conscience n'est que ruine de l'âme

Elle est unique, et elle est en grève !
2000 manifestants, selon la police, 5000 selon les organisateurs, 3500-4000 selon François, le mouvement contre les réformes dans l’enseignement supérieur se poursuit à Strasbourg comme ailleurs (32-53k en tout selon les sources) soutenue non pas seulement par les enseignant-chercheurs et étudiants, mais aussi par des lycéens, des instituteurs, des enseignants du secondaire... L’IUFM d’Alsace pourrait également entrer en grève.

À l’Université de Strasbourg (UDS … quel nom inspiré), ce sont désormais 21 UFR sur 27 qui « sont dans l’action, dont 15 sont en grève », selon Pascal Maillard, l’un des initiateurs de l’Appel de Strasbourg, à l’origine du mouvement de protestation national. L’AG d’ailleurs appelé hier à « durcir les formes de contestation. » Ce qui pourrait passer par la démission massive d’enseignants de leurs fonctions administratives ou le boycott de jurys du bac.

En attendant, l’UFR des lettes était symboliquement barricadée de sorte que nul ne puisse prétendre ne pas être au courant. Sur la place rouge ou se sont rassemblé les manifestants, j’ai même pu voir une banderole « Droit en grève. » Arrivée place Kléber, la manifestation s’est ensuite prolongée, à l’initiative d’étudiants. « On s’arrête pas là ! » A l’entrée de la place Broglie, les manifestants se sont retrouvés devant un cordon de CRS. Après quelques confrontations animées, ils ont regagné le campus.

Ce qui pèse, c’est la réforme en elle même, bien sur, mais aussi le discours d’humiliation de la culture, de la recherche, et de l’intelligence menée par le gouvernement, la dépréciation du monde universitaire, ce qui est d’autant plus vexant venant d’un inculte notoire.
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