vendredi 13 février 2009

Maisons hantées

Il serait de meilleur gout (si l’on peut dire) en ce vendredi 13 de parler de … Vendredi 13 et de son célèbre tueur en série tant qu’a parler films d’horreur, mais n’en ayant pour le moment vu aucun de la série, je vais faire suite à mon post sur les films de monstres, avec cette fois ci, les films de maisons hantées. Et en la matière, j’en ai vu quelques bon et quelques moins bon ces derniers temps (enfin tout est relatif vu que je les ai regardé au même moment que l’autre série, donc vers octobre 2008, mais bon) que je m’en vais vous commenter.

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Abandonnée

Marie, productrice de cinéma américaine, retourne dans son pays natal, la Russie, où le cadavre de sa mère a été retrouvé dans des circonstances étranges. Elle ne l'a jamais connue, ayant été adoptée et emmenée aux Etats-Unis à la naissance. Le seul indice dont elle dispose est une ferme isolée, abandonnée dans les montagnes, qui appartenait à ses parents naturels.
Marie hérite du lieu, mais personne ne veut l'y conduire, car une superstition locale prétend que l'endroit est damné. Un seul homme est prêt à s'embarquer pour un voyage aussi long et dangereux. Un inconnu qui, étrangement, semble en savoir beaucoup sur son histoire...
Une fois sur place, le mystérieux guide disparaît, obligeant Marie à explorer seule le site abandonné. Elle y découvre un homme appelé Nikolaï, qui prétend avoir été attiré ici exactement de la même manière...
Isolés, loin de tout dans une maison étrange ou on eu lieu des évènements troublants, on nage en pleins clichés n’est-ce pas ? Et pourtant, on se laisse vite couler dans ce film très sombre du début à la fin. Entre le rythme souvent indolent, et une sensation de glauque ambiant, jusqu’au traitement très particulier du temps, Nacho Cerda parvient tout en conservant les éléments les plus classiques du genre à signer un bon film d’épouvante à l’espagnole.

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Amityville

La nuit du 13 novembre 1974, le commissariat du Comté de Suffolk reçut un appel affolé,
en provenance de la communauté d'Amityville. Un spectacle d'horreur attendait les policiers dans la résidence du 112 Ocean avenue : six membres d'une même famille avaient été massacrés dans leur lit, à coups de fusil. L'auteur du crime, Ronald DeFeo Jr., passa rapidement aux aveux. Il déclara avoir tué son père, sa mère et ses quatre frères et sœurs après avoir entendu des "voix" émanant des profondeurs de la maison, qui l'auraient envoûté et obligé à commettre un carnage.
Un an plus tard, George et Kathy Lutz emménagent avec leurs trois enfants dans la maison d'Amityville, convaincus d'avoir trouvé la résidence de leurs rêves. Mais des événements bizarres et inexplicables - des voix, des visions cauchemardesques, une obscure
et maléfique présence - ne tardent pas à troubler leur quotidien...
Tout d’abord, je signale que j’ai visionné le remake réalisé par Andrew Douglas du film d'épouvante Amityville, la maison du diable, de Stuart Rosenberg (1979), remake recentré sur le livre de Jay Anson lequel est basé sur des faits divers ayant réellement eu lieu. Moins subtil, plus américain, ce film laisse moins de place à l’imagination, recourant plutôt à divers effets de mise en scène assez réussis, mais qui rendent en définitif le film assez plat. Pas mauvais ni bon, juste divertissant et esthétiquement sympathique.

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Darkness

Il y a quelque chose dans cette maison, quelque chose d'ancien et de sombre qui demeure caché, immobile et silencieux. L'obscurité est son univers. ELLE ne se déplace que quand il fait noir. ELLE en tire même son nom. ELLE vit là depuis quarante ans, dans cette maison au passé terrible, écrin d'un acte odieux, d'une barbarie épouvantable : sept enfants, des gens sans visages, un rituel bien rodé, et du sang, beaucoup de sang...
Mais un grain de sable interrompt le rituel et en fige les acteurs. C'est pourquoi ELLE attend là depuis quarante ans, ELLE attend une délivrance. Une nouvelle famille emménage dans la maison, il y a un petit garçon. Un papa extrêmement nerveux, qui contrôle mal ses excès de colère. Une famille idéale, une cible idéale, au bon endroit au bon moment, enfin...
Avec un nom pareil, je ne pouvais pas le manquer, et de fait, ça faisait un moment que je tournais autour, avant de me décider à le visionner. Comme souvent avec les films d’épouvante en provenance de la péninsule, je n’ai pas été déçu. Et puis Jaume Balagueró est une valeur sure, on lui doit Frágiles, mais aussi [Rec] que je n’ai pas encore vu, mais au sujet duquel tout ceux qui m’en ont parlé ne tarissent pas d’éloges. Ici, on a le droit à une maison hantée très réussie : rituels, obscurité, apparitions spectrales, tous les éléments sont réunis dans un film mené de bout en bout avec brio. A voir vraiment.

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Frágiles


Produit trois ans plus tard que Darkness, je l’ai pourtant vu bien avant ce dernier, et c’est grâce à lui que je me suis intéressé à l’épouvante hispanique.
Sur son nouveau lieu de travail, un hôpital pour enfants délabré, une infirmière essaie désespérément de protéger les patients, victimes à de mystérieuses attaques...
Simple, calme, emprunt d’une ambiance sans pareil, j’ai tout de suite accroché à ce film. Bien que différent, il y de grandes ressemblance entre ce film et l’épouvante japonaise (sur laquelle je reviendrais sans doute ultérieurement) Les effets sont réussis, la mise en scène fait frissonner, cet hôpital, lieu qui est en lui même propice au genre, prend vie sous la direction de Jaume Balagueró. Il ya un mélange de douceur et d’horreur, de poésie et d’épouvante, ce gout particulier des films espagnols, des acteurs très convaincants, bref, un très bon film.

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Hantise

Sous prétexte de les guérir de leurs insomnies, le docteur David Marrow a invité à "Hill House" trois de ses patients, Theo, jeune femme belle et élégante; Luke, cobaye professionnel qui est venu pour gagner un peu d'argent ; et Lili, fragile, sensible et vulnérable. En réalité, le docteur conduit une expérience sur les mécanismes de l'angoisse. Or, le château de "Hill House", lugubre résidence construite au XIXe siècle par le richissime industriel Hugh Crain, homme cruel et tourmenté, a la réputation d'être hanté.
Encore moins subtil que Amityville, on verse là dans le manoir hanté pur et dur, et si les effets spéciaux sont convaincants, l’épouvante, elle est absente. C’est très plat d’un bout à l’autre, cependant le film n’est pas raté pour autant, il est juste amusant et divertissant. Epouvante-horreur ? Certainement pas.

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Voilà qui clos ce chapitre pour le moment. Je pourrais bien sur parler des quelques films d’épouvante japonais basés sur des lieux, tels que Ju-on de Takashi Shimizu ou Dark Water de Hideo Nakata… mais ce sera pour une autre fois. La prochaine fois, je proposerai très certainement… et bien, voici une petite comptine pour vous mettre sur la piste ?

Un Deux, Freddy te coupera en deux,
Trois Quatre, remonte chez toi quatre à quatre,
Cinq Six, n'oublie pas ton crucifix,
Sept Huit, surtout ne dors pas la nuit,
Neuf Dix, il est caché sous ton lit...
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout les Amityville tiennent plus du film drôle que du film d'horreur ^^ Et le livre est une perle : entre la mère qui tape ses gosses à coups de cuillers en bois et la gamine qui voit un cochon fantômes X)