Spiderman 3

Dans la série noire des suite de films qui sortent ces temps ci, la palme du plus mauvais reviens sans conteste à Spiderman 3. Pourquoi ? Pour diverses raisons que je vais me faire un plaisir de détailler ici.

Mayonnaise
Comme la plupart des films qui sortent actuellement, et je l’ai déjà dit, les réalisateurs semblent faire l’économie d’un monteur digne de ce nom, qui enchaîne les scène de manière à conserver toute l’attention du spectateur scotchée sur le filme. Ce n’est guère le cas. La débauche d’effet spéciaux est une chose, les utiliser pour eux même en est une autre. Pour tout dire, on à parfois du mal à considérer l’enchaînement logique de l’action, et l’intrigue semble fort brouillonne, comme si on zappai d’un événement à un autre. Manque de continuité évidente qui en définitif plombe le film.

Copain copain
Le bouffon vert qui débarque à la fin pour aider Spiderman, et qui se sacrifie même pour lui venir en aide. Mais oui bien sûr. Le revirement (trop) rapide de bord là encore ne convainc pas.


Egocentrisme
Toute l’énergie du filme est pompée, canalisée dévié vers les sentiments de Peter. C’est très bien, sauf qu’il n’en mettent pas deux couches, ni trois, ils en mettent des dizaines. On a très vite compris ce dont il retourne, et les accumulations sont tout sauf passionnantes. Ok, Peter deviens un débile profond à la grosse tête qui se fiche pas mal de tous ce qui ne tourne pas autour de lui même. Et après ?

God bless America
Il est habituel dans les films américains de sentir cette veine patriotique qui proclame haut et fort que les gentils américains sont toujours victorieux. Je n'ai pas été particulièrement embalé par le fait de retrouver cet esprit profondément ancré dans Spiderman 3.

Acte manqué
Alors que tous les éléments étaient mis en place dans le 2 pour favoriser un troisième opus de qualité, Spiderman 3 massacre un par un les espoirs du spectateur. La présence de John Jameson, l’astronaute et le fils du rédacteur en chef du Daily Bugle dans Spiderman 2 laissait penser que la manière de faire entrer Venom en scène serait celle où il est ramené en tant que passager clandestin lors d’un accident dans l’espace. Il faut avouer que notre astronaute a toutes les raisons du monde d’en vouloir à Peter Parker. Les deux autres versions connues sont moins facile à intégrer, entre celle un peu plus complexe faisant appel à d’autres personnages de comics, et une troisième version où Venom est le fruit d’expériences. Mais non, on nous à mitonné une nouvelle version qui n’est absolument pas convaincante. Venom débarque sur terre par une météorite (qui fait le cratère d’un gros caillou lâché du haut d’un building) qui tombe près de Peter Parker et Mary Jane (quelle coïncidence) et sous sa forme de filament noir va s’installer sur la mobylette. A noter que l’impact n’a absolument pas abîmé Venom, alors que quelques flammes viennent à bout de lui à la fin. Bref l’entrée en matière de Venom est tout simplement pitoyable. Si vous voulez en lire plus : Symbiote.fr

Et donc ?
Alors mauvais Film ? Le problème, c’est qu’on attends beaucoup d’une suite, et en tout cas qu’elle soit digne de ses prédécesseurs, hors ici, d’un bout à l’autre, on n’arrive pas à se départir de l’idée qu’il y a là de nombreux éléments gâchés par une réalisation brouillonne, comme un fruit pas assez mure. Le rendu graphique est sympas, l’homme sable est attachant et son histoire pour une fois pas trop mal scénarisée. Je voudrais pour finir signaler que je n’ai jamais lu de Spiderman en Comics, et que je n’ai pas suffisamment regardé les dessins animés pour m’en faire une idée. Mon commentaire est donc basé sur mon seul feeling sur le film. Car sinon, qu’est ce qui ferai que j’ai adoré le second (alors qu’il parait qu’Octopus est pas du tout comme ça normalement) et pas ce troisième film pourtant encensé ? Bref encore une déception sur une suite. A quand la prochaine ? Resident Evil Extinction peut être, mais on verra cela une fois qu’il sera en salle.