samedi 8 mars 2008

Sunshine

Sunshine
Il y a des soirs où on n’a pas envie de se casser trop la tête en matant un truc, et donc on se penche vers ce que le cinéma américain sait faire de mieux, les films d’action/catastrophe pas trop fins. Mais si, vous savez, les trucs du genre The Day After Tomorow, Fusion, Deep Impact, Armageddon, j’en passe et des meilleurs. Loin de moi l’idée de critiquer ces productions plus ou moins niaiseuses, puisqu’elles nous offrent des moments de détentes généralement captivant à défaut d’être instructifs. Et puis parfois, dans la multitude ces divertissements se cache un OVNI, un film qui a toutes les marques du genre, mais qui en contient plus qu’il n’en a l’air. C’est le cas de Sunshine, que j’ai vu récemment, et qui s’il reste très divertissant, se paie le luxe d’avoir une esthétique bien a lui, une ambiance particulièrement travaillée et réussie, et dont le déroulement réserve quelques surprises (le producteur est britanique, j'aurais du me méfier).

En cette année 2057, le soleil se meurt, entraînant dans son déclin l'extinction de l'espèce humaine. Le vaisseau spatial ICARUS II avec à son bord un équipage de 7 hommes et femmes dirigé par le Capitaine Kaneda est le dernier espoir de l'humanité. Leur mission : faire exploser un engin nucléaire à la surface du soleil pour relancer l'activité solaire.
Mais à l'approche du soleil, privés de tout contact radio avec la Terre, les astronautes perçoivent un signal de détresse en provenance d'ICARUS I, disparu sept ans auparavant.

Allociné
Comme vous pouvez le voir, ce n’est pas la vraisemblance scientifique qui les à étouffés, puisqu’il s’agit de réunir toute la matière fissible de la terre (O_O) de l’envoyer dans l’espace (vaut mieux que leurs fusées soient de bonnes qualités, si ça devait exploser au décollage, ça ferai un joli feu d’artifice) puis l’acheminer vers le soleil avec l’idée de balancer une bombe nucléaire de la taille de Manhattan sur le Soleil (qui s’en fout royalement parce que la plus petite éruption solaire avalerai la terre sans coup férir, alors la sonde Icarus) Bref, la vraisemblance, est comme dans bien des cas le cadet de leurs soucis (et vu, je le rappelle qu’il s’agissait de ne pas se prendre la tête, c’est le cadet de nos soucis aussi), Asp Explorer a d’ailleurs pondu un article à ce sujet, le sujet est donc clos.

Sunshine, Bain de Soleil

L’intérêt du film se situe donc en grande partie dans l’ambiance. Imaginez nos astronautes, confinés dans un vaisseau (certes d’une taille colossale) seuls dans l’immensité de l’espace. Forcément, les esprits tournent un peu en rond, s’échauffent facilement, etc. Le plus flagrant, c’est l’attirance plus ou moins prononcée qu’ont les différents protagonistes à l’égard du soleil. Une sorte d’attirance morbide qui les pousse à le contempler en diminuant toujours plus les filtres qui les protègent pour prendre des bains de soleil. Pour moi qui n’aime pas particulièrement l’astre du jour, imaginez-vous à quel point cela peut m’apparaître morbide. Puis à la faveur des incidents qui vont se succéder, on va passer du film catastrophe SF au thriller fantastique, jusqu'à un grandiose final surréaliste.


Cillian Murphy, Sunshine
Si l’ambiance est très travaillée, c’est également le cas de l’esthétique, de la mise en scène du film, qui progresse au rythme de l’intrigue. Au début du film, on reste aux classiques de la SF, avec un haut degré de technologie, et tout ce qui va avec. Puis, au fur et à mesure que le film avance, l’image se transforme, de plus en plus sombre, parfois floue, parfois saturée, ou en surimpression, autant de procédés qui achèvent de faire entrer le spectateur dans l’univers de Sunshine, tout en augmentant la sensation de malaise.


Le jeu des acteurs en plutôt réussi, et on retrouve avec plaisir l’intriguant Cillian Murphy (Le Vent se lève, Batman begins, 28 Jours plus tard) magistral dans le rôle central de Capa. On peut noter d’ailleurs que c’est la même association, Danny Boyle et Cillian Murphy qui avait créé la surprise avec 28 Jours plus tard, un film étonnant dont le synopsis, aussi plat que celui de Sunshine cachait lui aussi des richesses insoupçonnées.


Bref, un film à voir, si l'on est amateur de SF.


Sunshine
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