samedi 7 juin 2008

Great Pacific Garbage Patch (GPGP)

Sur le blog de TheAnswer, on discutait du prochain président des Etats unis, en exprimant le vain espoir que l’élu fasse quelque chose de constructif, au lieu de se présenter comme le leader d'un peuple guerrier. Et les choses constructives à faire ne manquent pas. Par exemple hier soir en feuilletant le dernier Science et Avenir, je suis tombé sur un article d’un phénomène inquiétant au sujet duquel j’avais déjà pu lire deux trois choses. Vous avez déjà entendu parler du 7e continent ? De la grande ile poubelle du Pacifique ? Si tel n’est pas le cas, ce qui ne serait guère étonnant vu que l’on en parle bien peu, sachez que cela n’a rien ni d’une blague de mauvais gout, ni d’une légende urbaine, ni d’une affabulation lovecraftienne issue d’un esprit dérangé. Et c’est bien dommage.

L'île poubelle grossit

La Great Pacific Garbage Patch (GPGP), une nappe de détritus dérivant dans l'océan Pacifique et qui grossit depuis les années 1950, atteint aujourd'hui 3,5 millions de tonnes selon la Commission côtière de l'Etat de Californie. Composée à 80% de plastique, elle est devenue plus vaste que le Texas (plus de 692 000 km²), et flotte entre San Francisco et Hawaii. Cette décharge est le fruit des courants qui tourbillonnent et attirent des ordures de tous les océans du monde.

Sciences et Avenir, n°736, Juin 2008, page 42

Pour ceux qui n'auraient pas l'esprit comparatiste, la France métropolitaine a une superficie de 543 965 km², 675 417 Km² de superficie totale, et le Texas s'en tire quand à lui avec une superficie de 678 907 km². Bon alors bien entendu, il ne s’agit pas réellement d’une île ou d'un continent, ce n’est pas une surface tangible et uniforme de déchets sur laquelle on peut marcher. Il s’agit en fait d’une concentration très élevée de déchets flottant dans cette zone, déchets qui forment des nappes, des ilots et autres agrégats, etc. La présence de ces déchets flottant sont en soi une catastrophe écologique, on sait bien les dégâts causés par les sachets plastiques pris pour des méduses et ingérées comme tels, ou des filaments qui emprisonnent les poissons et mamifères marins, les emprisonant et les blessant. Par ailleurs, Les polymères qui compose le GPGP se désagrègent peu à peu, formant des micro-particules que les êtres vivants absorbent en le prenant pour du plancton.


Podcast de La Radio de la Mer par Clémence Mortier, interview de François Chartier


Voilà donc encore un problème qui ne peut être réglé que par une volonté politique forte, mais vu le mépris de nos actuels dirigeants, que se soit notre nain ou le débile texan d’outre atlantique, je crains que ce ne soit pas une priorité. Affaire à suivre.

GPGPEn lire plus dans d'autres sites Internet :Et dans d'autres blogs :
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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement, je n'étais pas au courant. Et ce truc me fait flipper, je ne suis pas aller encore sur les différents liens, peut-être qu'ils en parlent, mais si cet agrégat de déchets est à 80% composé de plastique, cela signifie qu'il s'est formé en peu de temps, genre 60ans (même si la première matière plastique a été créé en 1869, elle n'était pas de suite utilisé en masse dans les produits de consommation). Et donc, si l'agrégat "recouvre" déjà une superficie aussi importante que le Texas imaginez dans 500ans... dans 1000ans... Entre la pollution, le désastre pour la faune et la flore du pacifique et la perturbation du cycle évaporation-nuage-pluie et du coup j'imagine la perturbation pour el niño... Je suis très inquiet. El niño n'avait vraiment pas besoin de ça, il va déjà bien être perturber par la déforestation en Amazonie, mais si on ajoute ça...

Anonyme a dit…

J'étais au courant, mais comme tout le monde je ne fais rien.

Anonyme a dit…

On dirait la chambre de Metavy. En plus grand.

Morigan a dit…

Le jour ou tu trouves Metavy échoué parcequ'il a confondu des sachets plastiques avec des méduses et qu'il les as mangé, fais moi signe.