vendredi 26 octobre 2007

Le crépuscule du cycle des dieux

Et voilà, encore un cycle de Werber qui s’achève, avec Le Mystère des Dieux, troisième opus de la trilogie des dieux, faisant suite au cycle des anges, et clôturant l’aventure de Michael Pinson dans un final à la Jodorowsky sur fond musical de Clint Mansell.
Le mystère des dieuxAprès avoir rencontré Zeus au sommet de la montagne d'Aeden, Michael Pinson retrouve sa classe d'élèves dieux pour la partie finale. Ayant échoué à cet examen, il commet l'irréparable : tuer un autre élève dieu. Alors condamné à redevenir un mortel, le pire châtiment, il va connaître les affres d'une vie normale avec la perspective qu'offre le savoir divin. Pourtant, l'épreuve s'avère moins dure qu'il ne le redoutait. Sur Terre 18, il rencontre le grand amour et s'aperçoit que, même mortel, on peut changer beaucoup de choses dans l'univers. Michael Pinson ne pourra pourtant pas aller au bout de cette expérience nouvelle car l'appel d'Aeden résonne à nouveau. Son ami le professeur Edmond Wells et Aphrodite, la déesse de l'amour, l'appellent pour la dernière grande odyssée, celle qui le mènera au sommet de la deuxième montagne, jusqu'au Créateur. Il va connaître enfin le Grand Secret de l'Univers.

Au-dessus des hommes,
les Anges.
Au-dessus des Anges,
les Dieux.
Au-dessus des Dieux:
?
Malheureusement, à la fin de cette lecture, j’ai comme un gout fade dans la bouche. Le récit s’essouffle, l’imagination ne perce plus, et malgré de belles envolées, aucun élément ne parvient plus à me surprendre, l’action semblant se répéter encore et encore et encore. Le mystère des dieux est un ouvrage placé sous le signe de la répétition et de la mise en abyme, ce qui pourrait être très bien si « les muscles » auxquels il fait référence n’exécutaient pas rigoureusement les mêmes gestes que dans les deux premiers volumes de la trilogie, sans suspens, des mouvements répétant ou augmentant eux-mêmes des éléments déjà bien connus puisque déjà mainte fois évoqués dans les autres livres. Ça manque de punch, ça ne va pas assez loin, notamment lors de la « punition » de Michael, passage qui relance l’intérêt du livre, sans toutefois se démarquer suffisamment des autres écrits de l’auteur, et qui retombe trop vite à plat. D’ailleurs, la reproduction de l’histoire humaine est trop rigoureusement la même pour passionner, et en définitif, il m’est désagréable de le dire, mais je me suis ennuyé.

Comme du beurre étiré sur une tartine trop grande, ou un exposé universitaire trop long, il me semble que cette trilogie aurait pu être avantageusement être traité dans un seul ouvrage qui aurait clôturé le cycle des anges, et qui nous aurait évité une pénible relecture de l’histoire en trois tomes. Par ailleurs, je note que les passages de l’encyclopédie du savoir relatif et absolu sont des redites, mais des redites de trop.
Une fois passé sur ce point, Le Mystère des Dieux souffre des autres défauts agaçant du cycle des dieux, compensés par quelques qualités indéniables, mais je n’énoncerai ni les uns ni les autres, vous les découvrirez si vous le lisez.

Voilà, c’est dommage. Il est probable que je ne relirai pas le cycle des dieux, pour me limiter aux autres œuvres, celles qui me faisaient et me font encore frémir.
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