lundi 3 mars 2008

La mort de la malebête

Après des éons à crachoter sa vapeur méphitique aux relents chauds et humides de matière brûlée, des années à écraser de sa masse pesante et brulante tout ce qui passait à la portée de son sabot fumant, la bête de l’apocalypse, épuisée par son grand âge s’en est allée, délaissant sa couche moisie, rejoindre ses pareils dans l’un de ces obscurs cimetières d’où ressortent les carcasses rompues de maintes autres créations contre nature, laissées là, brisées par le temps ou par la main de l’homme… Mais déjà son héritier est là, la robe azurée et le geste assuré, reprenant les us maintes fois répétés par son vénérable prédécesseur.


Voilà, tout ça pour dire que j’ai réussi à persuader ma mère de changer (enfin) de fer à repasser, et que le nouveau est très bien…
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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Maintenant, essaye de convaincre Paladin de changer son fer à repasser des années 80 (qu'il faut remplir à la pipette et où plus rien n'est vraiment réglable).

Anonyme a dit…

"s'en est allée"

Pour ce qui est du pluriel de contre-nature, j'ai un doute.

Morigan a dit…

Corrections effectuées.
Alors contre nature ou contre-nature, utilisé comme adjectif est invariable, CF le Grand Robert.

Pour ce qui est de ton fer à repasser, le notre était au moins aussi vieux. Disons que quand il commencera à tacher les vètements en laissant tomber des morceaux de trucs noirâtres et grillés sur le linge propre, je pense que tu y réfléchiras quand même un peu.